Les situations géographique et géopolitique de L’Afrique des Grands Lacs au travers de ses deux pays satellites le Burundi et le Rwanda demeure toujours explosive. Véritable poudrière, ces deux Etats n’en demeurent pas moins à la base des soubresauts du génocide, des assassinats et tueries en tous genres, des multiples guerres civiles et autres rebellions qui ensanglantent et gangrènent cette partie du continent depuis plus de 20 ans.
Les Accords d’Arusha du nom de cette localité tanzanienne signé le 28 août 2000 sous l’égide de feu président sud-africain Nelson Mandela mettaient fin à la guerre civile entre le régime de Bujumbura et ses opposants armés. Consacrant une paix voulue de tous, ces accords ouvraient ainsi la voie vers une ouverture démocratique après plusieurs années de règne des régimes militaires issus des coups d’Etat.
Chasser le naturel et il vous reviendra au galop dit-on. Le semblant de sérénité politique réinstaurer n’aura duré que l’espace des quelques années. L’arrivée au pouvoir de l’ex-rébellion de Frodebu via le président Pierre Nkurunziza n’aura rien arrangé non plus. Ayant effectué ses deux mandats constitutionnel et à l’instar de ses nombreux pairs africains en mal du pouvoir et ses privilèges, l’homme fort de Bujumbura a freiné des quatre fers : passage en force avec une révision constitutionnelle pour un troisième mandat (la Constitution burundaise indique en effet que le mandat présidentiel n’est renouvelable qu’une fois) et une réélection à la tête du pays sur fond d’une insurrection quasi guerre civile qui ne dit pas son nom.
Outre le bâillonnement de la presse libre indépendante, de la société civile et l’oppression multiple sur des opposants politiques et autres Défenseurs de Droits de l’Homme, l’ancien professeur d’éducation physique et homme fort de Bujumbura aura révélé sa véritable main de fer dans un gan de velours. Lui qui a su éliminé tous ses rivaux au sein de l’ex-rébellion jusqu’au fondateur de ce mouvement devenu parti politique afin d’accéder au pouvoir suprême. Ni la tentative de coup d’État militaire perpétrée contre lui le 13 mai 2015 dirigée l’ex-chef des renseignements le général Godefroid Niyombare n’aura fléchi Nkurunziza. Défiant l’Onu, L’Union Africaine et L’Union Européenne, Nkurunziza s’en prend à son voisin direct le Rwanda qu’il accuse carrément de vouloir exporter le génocide au Burundi.
Conséquence : des milliers des réfugiés fuyant le pays pour s’installer à l’Est du grand Congo Kinshasa, en Tanzanie et au Rwanda; des tensions quasi permanentes avec les deux voisins Congo et Rwanda.
Le petit pays dit des milles collines n’est pas mieux loti. La disparition tragique du dictateur rwandais, le Général Major Juvénal Habyarimana ainsi que du jeune président burundais Cyprien Ntaryamira le mercredi 06 avril 1994 et le génocide d’une partie de la population rwandaise (majorité Tutsis et Hutus modérés) perpétré par les Forces Armées Rwandaises (FAR), assistées de tristement célèbres miliciens Hutus interhamwés sont un détonateur des grands bouleversements intervenus dans la région des Grands Lacs. Le Burundi vient du reste d’annoncer en cette année 2016 la réouverture du dossier sur l’assassinat du président Ntaryamira dans l’explosion de l’avion de l’ancien chef de l’Etat Habyarimana.
22 ans déjà que le Front Patriotique Rwandais (FPR) à majorité tutsis règne en maître à Kigali et renforce son encrage. Son chef suprême, Paul Kagamé a été prié de briguer un 3ème mandat sur fond d’une révision constitutionnelle (en décembre 2015) contestée par la communauté internationale et une frange de l’opposition rwandaise ou ce qui en reste encore. Avec méthode et systématiquement, Kagamé a réussi à éliminer tous ses anciens amis, ses compagnons de lutte armée et ses rivaux pour se maintenir en seul maître incontesté du pays. Par son coup de force, Paul Kagamé qui nie pourtant les dérives monarchiques de son régime (lui-même descendant d’un acier Mwami (Roi) du Rwanda) risque de s’éterniser au pouvoir jusqu’en 2034 selon tous les spécialistes de la question politique.
Si les génocidaires rwandais d’avril à juin 1994 avaient un objectif non avoué qui consistait à créer un « hutuland » sur les collines du Kivu à l’Est de la RD Congo, Kagamé est allé plus que loin : bénéficiant de la caution américaine, il a entreprit une véritable guerre d’occupation du Congo ayant pour conséquence un pillage économique sans précèdent comme le souligne tous les rapports de l’Onu et autres Associations de défense des Droits de l’homme du monde. Le Rwanda et son voisin L’Ouganda auront été de toutes les rébellions de l’Est qui détruisent le Nord-Kivu depuis plus de 20 ans : le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-Goma) d’Azarias Ruberwa membre de la majorité au pouvoir à Kinshasa; Le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Nkunda Batware réfugié à Kigali et Bosco Tangada incarcéré à la CPI de La Haye, le Mouvement du 23 Mars (M23) de Jean-Marie Runiga Lugerero réfugié au Rwanda en sont les exemples.
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