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Chronologie : La République Centrafricaine en chiffres et dates / avec RFI

Situation géographique

La République centrafricaine est constituée d’un vaste plateau à l’altitude variant entre 500 et 900 m, drainée par deux grands fleuves l’Oubangui et le Chari. D’une superficie de 622 984 km², située au cœur de l’Afrique centrale, elle est enclavée entre le Tchad au nord, le Soudan à l’est, la République démocratique du Congo et le Congo au sud et le Cameroun à l’ouest.

Capitale : Bangui (600 000 habitants)

Régime politique : République

Démographie

Population totale : 4,5 millions d’habitants

Densité : 7,26 hab./km²

Indice de fécondité : 4,5

Croissance démographique : 2 %

Espérance de vie : Femmes : 51,4 ans – Hommes : 47,7 ans

Société

Ethnies : Gbaya, Banda, Sango, Yakoma…

Langues officielles : français et sango

Religions : animistes (60 %), chrétiens (25 %), musulmans (15%)

Alphabétisation : 56 %

Développement humain : 185e / 187 pays (PNUD 2014)

Economie

Monnaie : franc CFA

Croissance : 1 % (est. 2014)

Inflation : 5,87 %

PIB par habitant : 473 $

Dette publique : 30,48 % du PIB

Chronologie

13 août 1960 : indépendance de la République centrafricaine, ancienne colonie française. David Dacko devient président.

1966 : Jean-Bedel Bokassa s’empare du pouvoir par un coup d’Etat.

1977 : Bokassa se fait couronner Empereur sous le nom de Bokassa 1er.

1979 : Bokassa est renversé et David Dacko reprend le pouvoir.

1981 : le général André Kolingba devient chef de l’Etat.

1986 : Kolingba est confirmé pour six ans à la tête du pays par un référendum.

1993 : Ange-Félix Patassé est élu président, il sera réélu en 1999.

2003 : coup d’Etat dirigé par le général François Bozizé.

2005 : élection de François Bozizé à la présidence de la République avec 64,60 % des voix.

2008 : signature d’un accord de paix global entre le gouvernement et les mouvements rebelles. Début en décembre du  « Dialogue politique inclusif », destiné à trouver une issue aux nombreuses crises du pays.

2011: réélection du président François Bozizé le 23 janvier.

2012 : une coalition de plusieurs factions rebelles, le Séléka, prend les armes en décembre pour réclamer « le respect » des accords de paix conclus entre 2007 et 2011.

2013

24 mars : les rebelles de la coalition Séléka prennent Bangui, au terme d’une offensive éclair lancée pour renverser le président François Bozizé, qui fuit la capitale. Le nouvel homme fort, Michel Djotodia, annonce qu’il va diriger le pays en gouvernant pendant « une période de transition consensuelle de trois ans ».

Avril : Michel Djotodia est élu par acclamation président de la République.

1er août : la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) est transformée en Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sous l’égide de l’Union africaine.

18 août : Michel Djotodia prête serment.

8 et 9 septembre : affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d’autodéfense chrétiens, autour de Bossangoa (nord-ouest) : une centaine de morts.

19 novembre : les Etats-Unis s’alarment d’une situation de « pré-génocide ».

5 décembre : l’armée française lance l’opération Sangaris – du nom d’un petit papillon rouge – pour restaurer la sécurité, après le vote de l’ONU donnant mandat aux forces françaises pour intervenir.

 

2014

10 janvier : le président centrafricain Michel Djotodia démissionne à N’Djamena sous la pression des dirigeants d’Afrique centrale, ainsi que son Premier ministre, Nicolas Tiangaye.

20 janvier : une femme est élue à la présidence par le Parlement : Catherine Samba-Panza, 59 ans, maire de la capitale depuis l’arrivée au pouvoir de la rébellion en 2013. Une semaine plus tard, le Premier ministre André Nzapayeke forme son nouveau gouvernement de transition, composé à la fois de proches de l’ex-rébellion Séléka et des milices chrétiennes, ainsi que de figures connues de la politique centrafricaine.

28 janvier : l’ONU donne son feu vert à une force européenne.

14 mars : lancement des travaux de rédaction d’une nouvelle Constitution.

10 avril : le Conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement de 12 000 casques bleus dès septembre 2014.

28 avril : un groupe armé attaque un convoi de 1.300 musulmans parti la veille de Bangui vers le Nord pour fuir les violences, faisant deux morts et six blessés. Attaques de villages, embuscades, le pays continue de subir quotidiennement les violences d’anciens rebelles et de milices chrétiennes.

30 avril : la force de l’Union européenne en Centrafrique est déclarée opérationnelle et assure la sécurité de l’aéroport.

13 mai : le corps de la Française Camille Lepage, photoreporter, est retrouvé dans la région de Bouar. Elle aurait été vraisemblablement victime d’une embuscade.

28 mai : au moins 17 morts dans une attaque, à la grenade et à l’arme automatique, de l’église Notre-Dame de Fatima à Bangui, où étaient réfugiés des milliers de déplacés.

2 juin : l’utilisation des textos est « suspendue en Centrafrique jusqu’à nouvel ordre » en vue « de contribuer à la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire ».

9-10 juin : au moins 22 personnes sont tuées et des dizaines d’autres blessées dans des affrontements entre des ex-rebelles Séléka, à dominante musulmane, et des milices chrétiennes anti-balaka dans l’est de la Centrafrique.

22 juin : décès de la journaliste Blanche Elisabeth Olofio suite à des blessures infligées lors d’une agression par des membres de la Séléka en janvier 2013.

7 juillet : 26 personnes, dont 11 femmes, sont tuées et 35 blessées à Bambari, sur le site où sont installés des milliers de déplacés. Le gouvernement décrète un deuil national de trois jours à partir du 10.

12 juillet : l’ex-président Michel Djotodia, qui dirigeait la coalition rebelle Séléka qui l’a porté au pouvoir en mars 2013, est reconduit à la tête du mouvement à l’issue d’une assemblée générale à Birao, dans le nord du pays.

21 juillet : ouverture du Forum de réconciliation, à Brazzaville, au Congo, une nouvelle tentative pour ramener la paix en Centrafrique. Deux jours plus tard, les rebelles de la Séléka signent un cessez-le-feu avec les milices « anti-balaka » après avoir renoncé à leur
demande de scission du pays en deux entités sur une base religieuse.

5 août : démission du gouvernement, dans la foulée du fragile accord de paix signé à Brazzaville et censé relancer une transition politique en panne.

8 août : les Nations unies et la République centrafricaine signent un protocole d’accord portant création d’une Cour pénale spéciale (CPS), composée de juges centrafricains (RCA) et de juges internationaux, chargée d’enquêter sur les crimes commis en RCA et de poursuivre leurs auteurs.

10 août : Mahamat Kamoun, un musulman, est nommé Premier ministre pour diriger la transition, une première depuis l’indépendance du pays. Prise de fonction le 14.

24 septembre : la CPI ouvre une enquête sur une « liste interminable d’atrocités »  perpétrées à la fois par la Séléka et par les anti-balaka.

7-8 octobre : au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans de nouvelles violences intercommunautaires à Bangui.

29 octobre : le Parlement renonce à la mise en place d’une commission d’enquête sur la disparition présumée de plusieurs millions de dollars donnés par le gouvernement angolais.

14 novembre : le gouvernement porte plainte à Paris contre François Bozizé, pour obtenir une enquête sur les biens qui auraient été acquis par l’ex-président et son entourage.

2015

19 janvier : 2 personnes, dont une Française en mission humanitaire, sont enlevées à Bangui par des miliciens chrétiens anti-balaka mécontents de l’arrestation d’un de leurs chefs, « général Andjilo », soupçonné d’avoir été un des meneurs des massacres de musulmans en décembre 2013.
11 février : libération du ministre de la Jeunesse et des Sports, l’ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, enlevé et retenu en otage depuis le 25 janvier à Bangui.

14 avril : les ex-présidents François Bozizé et Michel Djotodia, longtemps accusés de saper la transition dans leur pays, signent à Nairobi une déclaration dans laquelle ils s’engagent à rejoindre le processus de réconciliation.

28 avril : le Conseil de sécurité prolonge pour un an le mandat de la Mission de l’ONU et appele les autorités à accélérer la préparation des élections.

29 avril : le journal britannique The Guardian révèle l’existence d’un rapport confidentiel de l’ONU intitulé «Abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales». Des enquêteurs de l’ONU ont recueilli le témoignage de jeunes garçons accusant des soldats français de les avoir violés et d’avoir abusé d’eux en échange de nourriture ou d’argent. 14 soldats français et 5 militaires étrangers sont mis en cause. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014, alors que l’armée française était déployée dans le pays dans le cadre de l’opération «Sangaris».

20 juillet : deuxième remaniement du gouvernement de transition du Premier ministre Mahamat Kamoun en moins d’un an. Six nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement qui doit diriger le pays jusqu’aux élections prévues en octobre et novembre prochain.

31 août : le CNT adopte le projet de nouvelle Constitution, qui devra être approuvé par référendum le 13 décembre. Un texte de 159 articles qui comprend un certain nombre de nouveautés dans les institutions. La plus emblématique étant, sans, doute la création d’un Sénat qui n’existait pas en Centrafrique.

26 septembre : nouvelle flambée de violences à proximité du PK5, un quartier à majorité musulmane, avec au moins 20 tués et une centaine de blessés. Le lendemain, le Premier ministre annonce une série de mesures dont un couvre-feu, le renforcement des patrouilles des forces de défense et de sécurité centrafricaines, et il demande à la mission française Sangaris et à la Minusca de leur prêter main-forte.

13 décembre : référendum sur la Constitution marqué par des violences à Bangui, où des combats ont éclaté dans le PK5. Des tensions en provinces également, où un groupe armé a perturbé les votes. Le « oui » l’emporte à 90 %, avec un taux de participation d’à peine 30 %.

30 décembre : 1er tour de la présidentielle et des législatives, après de nombreux reports.

2016

5 janvier : l’ONU annonce avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d’abus sexuels portées contre ses casques bleus en Centrafrique. Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des «abus sexuels et une exploitation sexuelle» à Bangui par des soldats de trois pays participants à la Mission de l’ONU en RCA (Minusca). Le 9, l’ONU décide de retirer du contingent de la Minusca les casques bleus de la République démocratique du Congo (RDC), suite à plusieurs accusations répétées de viols ou d’abus sexuels.

25 janvier : la Cour constitutionnelle de transition confirme les résultats officiels du 1er tour du scrutin tenu le 30 décembre dernier. Les deux candidats qui s’affronteront au second tour de la présidentielle sont Anicet Georges Dologuélé, en tête du premier tour avec 23,7 % des voix et Faustin-Archange Touadéra, crédité de 19 %. En revanche, la Cour annule les législatives pour cause d’irrégularités.

14 février : l’ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra recueille 62,71 % des suffrages contre 37,29 % pour son rival, Anicet-Georges Dologuélé, lors du second tour de la présidentielle, validé par la Cour constitutionnelle le 1er mars. Investiture le 30 mars. Le 2 avril, il nomme Premier ministre un de ses proches collaborateurs, Mathieu Simplice Sarandji.

7 avril : l’Union africaine (UA) lève la suspension du pays, se félicitant de la « tenue réussie » de la présidentielle de février.

Documentation RFI, avril 2016

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