Le temps s’approche tout doucement du prononcé de la peine de la justice dans le procès CPI contre Jean-Pierre Bemba Gombo. Ça sera probablement au courant du mois de juin 2016 prochain à moins que la machine de la justice internationale ne s’enraille de quelque chose. Déjà reconnu coupable des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes de viols dans l’affaire qui l’oppose à la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye aux Pays-Bas, l’ancien Vice-président de la république et sénateur congolais Jean-Pierre Bemba restera en prison. Et ce, en attendant la fixation de sa peine qui interviendra dans les mois à venir. Ainsi en avait décidé la CPI lors de
Débuté le 24 avril 2010 sous le procureur argentin Luis Moreno O Campo, ce procès fleuve aura connu un début de fin le 21 mars 2016 sous la direction de la gambienne Fatou Ben Saouda comme Procureur en chef. Il est reproché à l’homme politique congolais et ancien chef militaire du Mouvement de Libération du Congo (MLC) le fait des exactions commises par ses troupes envoyées au secours du feu président centrafricain Ange Félix Patassé contre les rebelles de son neveu François Bozize devenu président de la république après son coup d’Etat militaire. Pour la CPI en effet, l’ancien vice-président de RDC est reconnu coupable des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, des pillages et des viols commis par les troupes militaires du MLC dont il avait l’ascendance entre 2002 et 2003 en Centrafrique. Cette première décision intervient 8 ans après son arrestation et six ans après le début d’un procès fleuve.
C’est cette question qui taraude tous les esprits au Congo-Kinshasa qui devra passer par des échéances électorales majeures notamment présidentielle et législatives en cette fin d’année 2016. Une nouvelle audience devant fixer la peine de prison à exécuter d’ici trois mois, tous demeurent suspendus au du jugement. Si la peine prononcée sera inférieure à 8 ans (durée de prison déjà effectué) et si la liberté provisoire est acceptée dans la deuxième affaire dite de subornation de témoins, Bemba pourra recouvrir aussitôt sa liberté en sortant de la prison. Si la peine est supérieure à 8 ans, le chairman du MLC purgera le reste de sa peine à La Haye ou dans un autre pays de son choix car il risque jusqu’à 30 ans de prison.
Il s’avère qu’en cas d’une libération, l’ancien vice-président et Sénateur congolais ne retourne pas immédiatement au pays: une autorisation des autorités congolaises étant nécessaire et requise. Il se fait par ailleurs que dans un contexte surchauffé de crise politique actuelle, les autorités de Kinshasa ne daignent laisser rentrer un adversaire politique autant coriace et requinqué.
Une autre réalité c’est le précédent de son co-accusé dans la deuxième affaire de «subordination de témoins», le député MLC Fidèle Babala. Libéré après un an d’incarcération à La Haye, les autorités congolaises lui avait refusé le retour à Kinshasa, invoquant pour motif des troubles publics. Mais le député avait fini par rentrer à Kinshasa contre toutes les oppositions, celles du pouvoir en place y comprises.
Son parti le MLC par sa Secrétaire générale Mme Eve Bazaïba croit dur comme fer en sa libération prochaine après que les avocats de Bemba aient fait appel du verdict de culpabilité de la CPI.
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