La République Centrafricaine et le Congo Brazzaville auront passé leur cap des élections présidentielles de 2016 pour les pays de l’Afrique centrale. Et ce, entre décembre 2015 et mars-avril 2016. Si pour le premier pays malgré la subsistance ci et là des poches de rébellion musulmane de la Seleka ayant été à la base de la chute de François Bozize, c’est une nouvelle page qui s’ouvre malgré les incertitudes. Pour la Centrafrique, l’intérim présidentiel de l’ancienne Maire de la capitale Bangui Mme Catherine Samba Panza prenant ainsi fin. Le Congo-Brazza par contre au travers de la réélection de son inamovible président Denis Sassou Ngouesso au pouvoir depuis 32 ans cumulés, aura envoyé un mauvais signal pour la démocratie.
Ancien premier ministre qu’on disait effacé du président renversé François Bozizé et se voulant proche de son peuple, le nouveau président élu Faustin-Archange Touadéra imprime sa marque. Jouant à fond la carte de l’humilité et de la simplicité il a pris en mains un pays où il faudra tout reconstruire après plusieurs coups d’Etats et rebellions, sans oublier les années dictatures. Son nouveau gouvernement composé d’anciens proches du régime Bozizé et ceux qui l’ont rejoint au deuxième tour de la présidentielle de 2015-2016 semble vouloir une réconciliation nationale durable. La fracture entre chrétiens et musulmans restant une relation à reconstruire pour un pays unis dans le futur.
La réélection plus que contestée le 20 mars 2016 du président Denis Sassou-Nguesso avec plus de 60 % de suffrages et la nouvelle flambée de violences qui semble s’installer dans le pays effrayent qui d’un observateur. Surtout dans le sud sa capitale Brazzaville où bombardements par des forces gouvernementales succèdent aux attaques contre les mêmes forces par des inconnus armés. Comme au Tchad et au Congo-Kinshasa, les candidats malheureux et opposants sont tenus en une sorte de prison-résidence surveillée qui ne dit pas son nom s’ils ne sont pas carrément en état d’arrestation. Le général Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et Claudine Munari (la seule femme et première candidate à la présidentielle dans ce pays) ont ainsi vu leurs domiciles bouclées par un dispositif policier empêchant toutes entrées ou sorties alors que ces opposants prévoyaient de continuer la contestation pacifique de cette réélection dans la rue.
72 ans révolus dont 32 cumulés au pouvoir, c’est le record de Denis Sassou Nguesso qui a été réélu le 20 mars 2016 pour un nouveau mandant de 5 ans à la tête de la République du Congo Brazza. La prestation du serment du 16 avril 2016 sur promesse de respecter la Constitution est apparue comme un pied de nez à la démocratie torpillée par celui qui se prend pour un défenseur de la loi. Dans une indifférence presque totale de ses homologues de l’Afrique centrale absent de cette cérémonie, c’est l’entame d’un 3ème mandat de 5 ans qui passe être «de trop» qui inquiète que les troubles ont repris dans la capitale entre des hommes autrement non identifiés et les forces de sécurité gouvernementale.
Comme c’est la mode actuellement en parlant des terroristes pour justifier une répression méthodique de toute contestation, le gouvernement n’a pas hésité carrément de bombarder école, dispensaires ou habitations privées pour expliquer son action. Pourtant, la question congolaise se trouve plus ailleurs que …
Les violences postélectorales survenues en République du Congo résultent encore une fois de plus des rivalités entre le Nord et le Sud de ce pays notent les connaisseurs de ce pays. Le contentieux entre le Nord à majorité Bangala et le Sud composé des Bakongo et Balaris n’aura jamais été soldé depuis la guerre Denis Sassou contre l’ancien président Pascal Lissouba allié à feu l’ancien maire de Brazzaville Bernard Kolelas. La capitale congolaise avec ses 7 arrondissements n’est-elle pas carrément divisée entre ces différences ethniques avec le Nord lingalaphone et le Sud kikongophone
Cette rivalité s’est transcendée dans l’alliance considérée comme contre-nature Sassou et Fréderic Bintsamou dit le pasteur Ntumi, tant les deux hommes étaient opposés en tout et pour tout. L’homme spécialisé dans les «guérisons miracles des malades mentaux» fut un allié plus qu’encombrant est un bouc-émissaire tout désigné pour le pouvoir congolais. S’étant prononcé contre le changement de Constitution qui a permis le referendum et la réélection de Sassou Nguesso pour un troisième mandat, l’ancien rebelle de 51 ans s’était rendu célèbre lors de la guerre civile de 1997 à 2003 à la tête de la milice «Ninja».
Proche de feu l’ancien maire de Brazzaville et premier ministre de Sassou Bernard Kolélas, père de Guy-Brice Kolélas, arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle du 20 mars 2016, Ntumi n’aura convaincu personne durant ses années de collaboration avec Sassou. L’Union Européenne et les Etats-Unis doutent de la crédibilité des résultats. Demis de ses fonctions de «délégué général auprès du Président de la République, chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre», en date du 6 avril 2016, il avait fini par rejoindre ses tranchées du Sud de la capitale où il se cacherait.
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