Les Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication (NTIC) ne constituent-elles pas l’avenir de toutes les sociétés de demain, l’Afrique y compris. C’est dans cadre que s’est ouvert depuis le 11 mai à Kigali au Rwanda le 26ème Forum Économique Mondial sur l’Afrique. Avec pour thème «Connecter les ressources africaines à travers la transformation numérique». Le continent noir ne compte pas donc rater le train de la révolution numérique en marche déjà presque maîtrisée par l’Asie et l’Occident.
Cette rencontre en terre africaine se situe dans le prolongement du Forum Economique Mondial de Davos du début 2016 qui s’était déjà penché sur la «4ème révolution industrielle (terme inventé par le fondateur du Forum, Klaus Schwab)». Il s’agit de cette transformation numérique de l’économie mondiale, qui elle-même transforme en profondeur toutes les sociétés du futur. Ce qui a fait dire à Elsie Kanza, chef du Département Afrique au Forum Economique Mondial que «La quatrième révolution industrielle représente une opportunité unique de bâtir des sociétés plus fortes, plus justes, plus prospères. Mais cela ne pourra se faire qu’à travers des institutions fortes, une meilleure intégration régionale et des investissements dans des secteurs clés tels que les infrastructures, l’éducation et l’industrie. Il y a de grandes possibilités pour la coopération public-privé afin d’aider à réaliser cette opportunité» à l’ouverture de la rencontre.
Trois jours durant, les organisateurs et les participants se pencheront sur divers problèmes ayant trait à la connectivité et au numérique. En ce moment d’un tournant décisif pour l’ensemble du continent africain comme le reste des pays en développement, frappés par une crise des matières premières; les défis demeurent nombreux. Notamment ce déficit en termes d’électricité et le très faible taux d’accès à Internet à haut débit pour la grande majorité des populations. Plus de 1 500 personnalités politiques de haut rang, des hommes d’affaires, des intellectuels et la société civile présents dans la capitale pour trois jours de débats. Ce sont les cas du Kényan Uhuru Kenyatta, du le Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn, du Sénégalais Macky Sall ou encore le Gabonais Ali Bongo Ondimba. Les hommes d’affaires les plus influents du continent comme Aliko Dangote (Dangote Industries), Patrice Motsepe (African Rainbow Minerals) et James Mworia (Centum Investment) seront également présents.
L’intégration régionale et panafricaine seront aussi l’un des sujets principaux du forum comme le souligne Francis Gatare, Chef du Rwanda Development Board. Pour lui en effet, «Le monde est en train de rapidement devenir globalisé et interconnecté. Il n’y a plus aucun marché dans le monde qui peut fonctionner en s’isolant».
Véritable test en grandeur nature avec ce sommet, le Rwanda accueillera juillet prochain le sommet de l’Union Africaine.