Face à une globalisation toujours de plus en plus grandissante pour ne pas dire envahissante, et grâce aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) le domaine de la presse est devant un nouveau défi. La communication ou l’information n’y échappe pas. En République Démocratique du Congo comme partout ailleurs dans le monde, la pratique du métier de journaliste n’est plus la même depuis une vingtaine d’année. Les échanges entre individus aujourd’hui se passant dans une espèce d’un grand village planétaire à cause du développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (NTIC), notamment Internet.Quel avenir donc pour quelle presse en RDC, cet immense pays aux dimensions d’un continent ?
Nul n’est sans ignorer que l’avenir de ce métier noble et sa pratique passent tous les deux par Internet. Wikileaks, la NSA, Luxleaks et Panama papers sont autant d’affaires et des scandales qui ont été rendues publiques d’abord grâce aux NTIC, notamment Internet. La récente augmentation des tarifs internet par tous les opérateurs téléphoniques confondus basés en RDC intrigue et questionne. De 1OO dollars américain qui offrait 50 Gigabytes sur une échéance d’un mois, le prix a été multiplié par 5 pour atteindre 500.00 dollars pour la même capacité sans qu’aucune information ne soit adressée aux utilisateurs.
Cette situation a fait réagir le vice-premier ministre chargé de la Poste, Télécommunications et NTIC Thomas Luhaka dans sa correspondance datée du 31 mai 2016 à l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunication (ARPT). Le ministre et le gouvernement auquel il appartient que certains soupçonnent être de mèche avec les mêmes opérateurs nie tout en bloc et souligne que «L’augmentation brusque et simultanée constatée chez tous les opérateurs des télécommunications frise la pratique d’entente qui est prohibée. En tant que police du secteur, je vous exhorte à diligenter une enquête pour en comprendre les causes et prendre les dispositions utiles».
Une confusion et un désarroi complet
La situation confuse de cette augmentation ne pénalise-t-elle pas que tous les Startups qui veulent profiter de la mondialisation pour se faire connaître dans ce pays mais aussi et surtout les utilisateurs au quotidien parmi lesquels bon nombre des journalistes. Selon une étude commanditée par l’Agence France Presse (AFP) en juin 2004, à Kinshasa la capitale, ils existaient plus de 200 medias répertoriés entre presse audiovisuelle et presse écrite. Plusieurs journalistes indépendants éditant leur titre de presse ou diffusant leurs télévisions sur Internet, et ils sont ainsi lus et vus par davantage de lecteurs et téléspectateurs à travers le monde qu’en République Démocratique du Congo où l’imprimé peine à circuler et l’Internet rapide à haut débit pas encore à la portée de tous.
Un premier rassemblement dénommé «Nuit debout de Kinshasa» qui protestait contre la hausse du prix de l’internet. #internet a été écourté. Des forces de l’ordre de la police nationale congolaise ayant interpellé dans la soirée cinq personnes dont les journalistes qui participaient à un sit-in place Royale, en face de l’hôtel du gouvernement.
A défaut d’apporter de l’aide à la presse comme dans bon nombre des pays du monde, à défaut de mettre à disposition du public Internet à haut débit; le gouvernement congolais devrait avoir son œil sur les opérateurs téléphoniques du pays. Ils ne peuvent en aucun cas s’enrichir sur le dos des utilisateurs alors que parfois leur service laisse à désirer. Il y va ainsi de notre avenir dans «l’émergence de ce village global» dont parle le grand maître Marshall Mc Luhan grâce et à cause de l’évolution des technologies de la communication.