Le Quai d’Orsay. Le siège du Ministère français des Affaires Étrangères à Paris et sa Direction Afrique était le lieu d’une vaste offensive diplomatique de l’opposition politique congolaise en début de cette semaine le lundi 18 juillet 2016. Une importante délégation du «Rassemblement» la plateforme des Forces Politiques et Sociales de la Rd Congo acquises au changement née du Conclave de Genval en Belgique (8 et 9 juin 2016) y a fait escale. Conduite par Étienne Tshisekedi, Président de son Conseil des Sages et dont ce fut la première sortie publique depuis son installation à Bruxelles pour raisons des soins, il y a près de deux ans, y était pour une importante séance de travail qui aura duré près de 4 heures.
Également présents à ce rendez-vous : Moïse Katumbi (actuellement en soins médicaux en Europe), et Martin Fayulu, deux candidats déclarés à la présidentielle de novembre 2016, ainsi que plusieurs autres figures de l’opposition, notamment Raphaël Katebe Katoto (frère ainé de Moise Katumbi), Olivier Kamitatu, Gabriel Kyungu wa Kumwaza, Freddy Matungulu et Delly Sesanga. Parmi ces visiteurs d’un jour figuraient également la garde rapprochée de Thsisekedi ainsi que son fils Felix Tshilombo Tshisekedi, Secrétaire National aux Relations Extérieurs de son parti, l’UDPS. Autres présences et non de moindre : l’envoyé spécial américain pour Les Grands Lacs Tom Perriello, celui de l’Union Européenne Koen Vervaeke et de la Grande-Bretagne Danae Dholakia. Au menu des échanges entre tout ce beau monde : le respect des prescrits de la Constitution de la RD Congo sur la tenue des législative et présidentielle de novembre 2016 et le Dialogue politique national inclusif devant être conduite par le médiateur désigné de l’Union Africaine, le togolais Edem Kodjo.
Pour les opposants politiques congolais cette rencontre dite «d’écoute et de consultation en présence des envoyés spéciaux a été l’occasion de rappeler que nous sommes prêts à participer à un dialogue politique national encadré par les résolutions 2277 et 2283 du Conseil de Sécurité, lesquelles insistent sur la tenue de la présidentielle dans le respect des échéances constitutionnelles soit d’ici fin novembre 2016». Amateur avisé des réseaux sociaux et comme dans ses habitudes, Olivier Kamitatu n’a pas manqué de twitter : «Quai d’Orsay : 4 heures d’échange fructueux entre le Rassemblement conduit par E. Tshisekedi et les envoyés spéciaux –Olivier Kamitatu (@OlivierKamitatu) July 18, 2016».
Hier encore habitués à prêcher chacun pour sa chapelle (parti politique) et ses propres intérêts, aujourd’hui les opposants veulent parler d’une seule voix quant à leur position face au pouvoir du président Joseph Kabila. Ils n’ont pas manqué de l’interpeller quant au «rétrécissement de l’espace politique» mais aussi à faire «montrer des signes de décrispation du climat politique» avant le début des pourparlers insiste Katebe Katoto.