C’est via un communiqué de deux pages signé par Étienne Tshisekedi, Président du Conseil des Sages du Rassemblement, plateforme des Partis politiques et Associations de la Société civile acquis au changement en RD Congo a annoncé cet après-midi la récusation du togolais Edem Kodjo, en sa qualité de facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) pour conduire le dialogue politique national inclusif dans le pays. Le communiqué du Rassemblement issu du Conclave de Genval (8 et 9 juin 2016) en Belgique a été lu par Martin Fayulu en présences des autres membres dont L’UDPS, La Dynamique de l’opposition, le G7, L’AR (Alternance pour la République…).
Le Rassemblement trouve en l’ancien premier ministre togolais pas de sincérité dans sa démarche comme le précise Fayulu : «Nous étions à Bruxelles avec les autres membres de la communauté internationale le 9 juillet et nous nous sommes mis d’accord sur certains préalables pour l’organisation des pourparlers selon la résolution 2277. Et nous nous sommes mis d’accord que le groupe de soutien s’est transformé en groupe de facilitation. On n’a pas un facilitateur, mais on a un groupe. Nous nous sommes mis d’accord que l’on n’a pas besoin d’un comité préparatoire ; que ce groupe de facilitation devait conduire des réunions avec les deux parties prenantes, c’est-à-dire le pouvoir en place et le « rassemblement », afin de nous proposer un ordre du jour. Mais subitement, monsieur Kodjo décide que le comité préparatoire va commencer ses travaux sans consulter les membres du « Rassemblement ». Et nous disons « trop, c’est trop », monsieur Kodjo ne veut pas respecter l’opposition congolaise, monsieur Kodjo travaille visiblement pour satisfaire monsieur Kabila et nous ne pouvons pas avoir confiance à un tel monsieur. C’est pour cela que nous le récusons».
Ce nième coup de théâtre intervient alors que tout semblait sur la bonne voie pour qu’enfin le dit dialogue politique commence. Edem Kodjo lors de sa conférence de presse du samedi 23 juillet 2016 annonçant même le début des travaux du Comité préparatoire au 30 juillet 2016 et estimant à une semaine la durée de la première étape, le dialogue pouvant s’étendre sur environ trois semaines; soit un total d’un mois pour sa durée. Si son format et son lieu ne sont pas encore connu, la date choisit par le facilitateur pour le lancement des travaux se trouve à la veille du grand meeting de l’opposition prévu à Kinshasa le 31 juillet 2016 avec à la clé le retour au pays d’Étienne Tshisekedi le mercredi 27 juillet 2016.