Assassinats des politiques et des militaires, c’est ce qui fait le sombre tableau qui caractérise le Burundi depuis près d’un an que dure le conflit né du troisième mandat contesté du Président Pierre Nkurunziza. Les viols collectifs répétés sur des femmes considérées comme proches de l’opposition complètent le bilan de la situation chaotique que vit ce petit pays frontalier du Congo RD depuis le début des troubles en mars 2015. La dernière victime en date la plus connue, c’est Hafsa Mossi, considérée comme figure modérée du CNDD-FDD, parti du Président Nkurunziza au pouvoir, à Gihosha, dans la banlieue nord-est de Bujumbura la capitale. Elle était députée au sein de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (EALA).
Depuis le coup d’Etat manqué du Général Nyombare et la prise des sanctions de l’Union européenne, le pays est aujourd’hui confrontée à une grave crise qui touche la population. Les tracasseries policières et les exécutions extra judicaires n’épargnent personne, journalistes et défenseurs des Droits de l’Homme y compris. Pendant ce temps, le dialogue politique initié en Tanzanie entre le pouvoir et son opposition piétine, chaque partie y allant de ses enchères. Chose curieuse, Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre togolais qui a échoué dans un premier dialogue dans ce pays est aujourd’hui désigné par l’Union Africaine de faciliter un pareil dialogue au Congo-Kinshasa.