Selon un communiqué signé d’Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) et le Groupe de soutien au dialogue politique national inclusif en RD Congo, les travaux du Comité préparatoire sont reportés sans en dire un mot sur une date de reprise. Et pour cause «permettre à tous les acteurs de pouvoir prendre des dispositions pour que «la grande famille du dialogue soit au grand complet». Si aucune précision sur les dispositions à prendre et par qui n’est donnée, l’ancien premier ministre togolais insiste et demande «aux différents acteurs « de faire preuve de dépassement pour créer les conditions du démarrage des travaux du Comité préparatoire dans quelques jours».
Pourtant, le même facilitateur avait annoncé le 23 juillet début des travaux préparatoires du dialogue pour le 30 juillet; estimant même à une semaine la durée de la première partie et le dialogue lui-même devant s’étendre sur environ trois semaines. L’étape de validation des mandats ayant même débutée, question de ne pas tergiverser face aux enjeux des mois à venir sur le plan politique dans le pays. Grosse colère de l’opposition réunie au sein du Rassemblement issu du Conclave de Genval en Belgique (8 et 9 juin 2016) autour d’Étienne Tshisekedi : Edem Kodjo est récusé après son annonce du début des travaux du comité préparatoire du dialogue pour cause de non-respect des certains préalables pour l’organisation des pourparlers selon la résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Mais également que la facilitation devienne collégiale et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
La question qui se pose est celle de savoir si ce rapport n’a pas de lien avec la décision du Rassemblement de récuser le facilitateur mais aussi de son refus du dialogue selon les termes de l’ordonnance du président Joseph Kabila. Peut-être que le retour d’Étienne Tshisekedi sur place à Kinshasa depuis le 27 juillet pourra donner une nouvelle impulsion aux négociations entre pouvoir et opposition. Le climat politique demeurant tendu entre meeting des opposants le 31 juillet suivi de celui de la Majorité Présidentielle début aout.