vendredi, novembre 22, 2024
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Violences et répression à Beni : un mort et plusieurs blessés…

On a tout compris. C’est ce message qu’affichait une des multiples banderoles déployées ce mercredi 17 aout lors de la violente manifestation de la population de Beni contre ce qu’elle qualifie d’inertie et d’incapacité du pourvoir central de Kinshasa et celui de la province du Nord-Kivu dans la sécurisation des personnes et leurs biens dans cette partie du pays depuis 2014 que durent les massacres et autres tueries à répétition. Fronts seins des étoffes blancs sur lesquelles on pouvait lire Amani, paix, en swahili; des manifestants ont arpentés l’artère principale de la ville, l’avenue Nyamuisi menant vers la mairie ou  «un mémo» (mémorandum) devrait être déposé avant d’être disperses violemment.

Pourtant ni le deuil national de trois jours décrété par les autorités à dater du lundi 15 aout, ni les trois jours ville morte voulus par la Société civile n’auront pas apaisé la colère populaire. Après les massacres de la semaine dernière (nuit du 13 au 14 aout à Rwangoma et Mbelu), une importante délégation du gouvernement s’est rendue dans l’entité martyr a la tête de laquelle le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le ministre de l’Intérieur Évariste Boshab, le ministre de la Défense nationale Ngoyi Mukena ainsi que le Chef d’État-major des FARDC General Didier Etumba. Lors de son passage éclair du mardi 16 aout, Matata s’est violemment fait huer par la foule qui l’a appelé à la démission, accusant les autorités du pays de n’avoir rien fait pour protéger la population contre ce danger bien identifié et scandant corrompus avant qu’il puisse terminer son discours et on n’a rien à faire de leur compassion, on nous tue tous les jours. Des drapeaux du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont été brûlés, de même qu’une effigie du président Joseph Kabila au grand marché. Matata a rejoint le président Joseph Kabila à Goma pour rendre son rapport.

En clôture du deuil national et des trois jours ville morte décrétés par la Société civile de Beni, une manifestation de la population qui se voulait pacifique s’est transformée en une bataille rangée avec les forces de l’ordre ce mercredi 17 aout dans la matinée. La police nationale et l’armée congolaises n’ont pas fait que dans la dentelle en réprimant dans la violence à coup de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation cette manifestation. Bilan : un manifestant tué de dos par balle près de la rivière Kilokwa, selon des sources hospitalière et de la Société civile via le Dr Jérémie Muhindo de l’hôpital de Beni et Gilbert Kambale, président de la dite Société civile cites  par l’AFP. Plusieurs autres blessés par balles ont été admises pour des soins  a l’hôpital  a ajouté le docteur Muhindo.

Rappelons que les violences dans le Nord-Est du pays dans la région de Beni ont fait plus de 650 morts depuis octobre 2014. La dernière tuerie de Rwangoma et Mbelu à la lisière du parc de Virunga, repaire des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) aura finalement fait 51 morts par armes blanche selon la société civile de Beni alors que le gouvernement, quant à lui, n’avance le chiffre de 42 morts.

 

 

 

 

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