C’est une réponse sèche que le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) a réservé au communiqué de Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et Co-modérateur au dialogue politique national de Kinshasa à la suite du message à la Nation de Jean-Pierre Bemba du 26 septembre 2016.
En effet, dès la lecture du message du Sénateur JP Bemba par la SG de son parti Mme Eve Bazaiba à Kinshasa, Vital Kamerhe s’était empressé de publier la même journée du 26 septembre 2016 un communiqué dans lequel il se réjouissait de la proximité de ses vues et positions avec celles du chairman du MLC quant aux problèmes de l’heure dans le pays.
Dans deux textes de sa Représentation Extérieure signé Dr Mbungani Mbanda Jean-Jacques et celle (Représentation) de la Belgique signé Marie Louise Efekele, les deux responsables du MLC sont clairs : «Le MLC n’est pas concerné par le message de satisfaction de Kamerhe». Et ils poursuivent que : «Le dialogue sincère prôné par le sénateur Jean-Pierre Bemba n’est pas celui de la cité de l’OUA. Il sous-entend une réelle inclusivité et ne doit aboutir en aucun cas à un accord politique ou un partage de pouvoir. Son message vient renforcer la position du MLC et de l’opposition qui ont refusé de participer au dialogue inclusif convoqué par le chef de l’Etat sous la facilitation de l’Ex-premier ministre togolais Eden KODJO qui a largement montré ses limites et ses faiblesses».
Communiqué du MLC Belgique
Le dialogue sincère que préconise le Président du MLC Jean Pierre Bemba, appelle à la sincérité de la classe politique à ne traiter que les questions techniques concernant l’organisation des élections démocratiques et bien évidemment, aborder des questions essentielles telles que:
– La violation flagrante de l’art 73 de la Constitution (La non convocation du Scrutin le 19 septembre 2016 par la CENI);
– Le massacre du peuple Congolais par des éléments de la police nationale et d’autres forces armées le 19 et 20 septembre 2016 dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo, alors que ce dernier revendiquait ses droits civils et politiques ainsi que son devoir, consacrés par les articles 23 à 27 et 64 de la Constitution;
Eu égard à ce qui précède, le rôle politique du MLC étant celui d’observer et de défendre la Constitution, le MLC s’engagera à obtenir autour d’un dialogue sincère en cette période transitoire, 82 jours avant la fin du mandat de Joseph Kabila le 19 décembre 2016:
- La démission du Président Joseph Kabila
- Le calendrier électoral
- L’alternance démocratique en 2016
Par conséquent, le MLC ne soutien nullement le dialogue actuel qui a pour but d’obtenir un 3e mandat du Président sortant.
Marie Louise Efekele, Juriste
La Représentante