Les sanctions américaines s’élargissent contre l’appareil sécuritaire. L’appareil sécuritaire du pouvoir de Kinshasa toujours dans la ligne de mire des autorités américaines. Après le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa en juin dernier, c’est autour des deux autres généraux, John Numbi Banza Tambo et Gabriel Amisi Kumba dit «Tango four» d’être sanctionnés. Les États-Unis estiment que les deux personnages proches du pouvoir «menacent la stabilité et nuisent au processus démocratique» dans le pays.
En décidant de geler les éventuels avoirs de deux hommes «sous la juridiction des États-Unis» et en interdisant à tout citoyen américain de mener des transactions avec eux, le pays de l’Oncle Sam continue ainsi son travail de sape ciblé pour pouvoir ramener le régime de Kinshasa sur la bonne voie du respect des normes démocratiques.
Bien que n’étant plus officiellement «aux affaires» depuis longtemps, l’ancien Inspecteur Général de la police John Banza Numbi demeure pourtant un homme craint et très influent. Ce proche de Joseph Kabila et ancien dirigeant de la Juferi (Jeunesse de l’Union des Fédéralistes et républicains Indépendant), du parti politique UFERI de feu Nguz Kar I Bond dans les années 1990 converti au kabilisme est connu pour ses méthodes musclées. Cité et impliqué dans l’affaire Chebeya avec l’assassinat de ce défenseur des Droits de l’Homme et président de La Voix des Sans Voix en juin 2010 alors qu’il avait rendez-vous dans ses bureaux, le Général Numbi vit aujourd’hui terré entre sa résidence située au Rond-point Carrefour dans la commune de Lubumbashi et sa ferme avicole située à 45 Km de la capitale cuprifère.
On prêterait à John Numbi des menaces de mort proférées à l’endroit des candidats de l’opposition lors des dernières élections des gouverneurs des nouvelles provinces en mars 2016 pour obtenir la victoire de ceux proches de Joseph Kabila. Ce qui lui vaut aujourd’hui de figurer sur la black list américaine et d’être sanctionné.
Quant au General des Fardc Amisi Kumba, il est le numéro 1 de la 1ère Zone de défense des Forces armées du pays pour la ville province et capitale Kinshasa. Les soldats Fardc sous son commandement auraient utilisé une force excessive ainsi que des armes à feu contre les manifestations de l’opposition et des acteurs de la société civile en janvier 2015 où il y avait eu mort d’hommes. Les mêmes reproches sont faits à l’armée pour les heurts des 19 et 20 septembre 2016 qui ont occasionnés plusieurs morts à Kinshasa. Sommes tout pour les américains, c’est le général Amisi qui est responsable en tant que «chef d’un groupe armé qui menace la paix, la sécurité et la stabilité du pays» en réprimant violement toutes manifestations des opposants au régime.
Rappelons que cette deuxième salve des sanctions ciblées arrive au moment où des fortes pressions sont faites sur le pouvoir de Kinshasa. En début de ce mois de septembre, le Conseiller diplomatique du président Joseph Kabila; l’ambassadeur Barnabé Kikaya Bin Karoubi se trouvait dans une mission kamikaze aux Etats-Unis : celle de convaincre les autorités américaines à ne plus à sanctionner les officiels congolais. Peine perdue donc !
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très peu dissuasif pcq 3 individus sur des centaines de criminels
Sûrement que cette "black list" s'allongera très bientôt selon des sources bien informées. les américains ont commencé par les gens proches du pouvoir et faisant partie de l'appareil sécuritaire et de répression. Les politiques feront leur entrée dans la danse très bientôt avec interdiction des visas et d'autres mesures dissuasifs par apport à l'évolution de la situation politique dans le pays.