Suspendus depuis plus d’une semaine suite aux troubles des manifestations de l’opposition membre du Rassemblement et annoncés reprendre ce vendredi 30, les travaux du dialogue politique national ont été renvoyés à ce samedi 1er octobre 2016. A cette date et dès son arrivée à Kinshasa au petit matin, le président de la Commission électorale nationale indépendante Corneille Naanga fera une présentation devant la plénière qui tournera autour de la question qui divise : celle des dates auxquelles les scrutins à venir seront convoqués.
Absent du pays pour une mission en France en début de semaine en vue de réceptionner des nouveaux kits d’enrôlement d’électeurs, Corneille Naanga est passé par Bruxelles où une rencontre avec André Flahaut, Ministre d’État Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la simplification administrative de la Communauté Française a eu lieu. Ils se sont entretenu sur l’actualité congolaise du moment.
C’est du reste cette question du calendrier exacte du cycle des élections à venir qui est à la base des suspensions de participation momentanées aux travaux du dialogue par la Cenco qui n’a toujours pas dit si elle reprenait sa place à la table des discussions. Mais aussi d’autres organisations de la Société civile. Il revient des sources d’AFRIWAVE.COM à La Cité de l’Union Africaine qu’en réponse au Draft-Projet d’Accord politique du facilitateur de l’Union Africaine Edem Kodjo, la composante de l’opposition pro-dialogue de Vital Kamerhe a fait la proposition suivante en ce qui concerne le calendrier électoral :
– 30 septembre 2017 : Convocation du corps électoral
– 30 mars 2018 : Élections
– 10 avril 2018 : Passation des pouvoirs
Si cette information se confirmait, le pari de la Majorité Présidentielle (MP) aura été atteint pour que le président Joseph Kabila demeure encore en place deux ans durant alors que son 2ème et dernier mandat constitutionnel arrive à son terme le 19 décembre 2016. La question que se pose tous les spécialistes est celle de savoir quelle sera la réaction de la population et de l’opposition radicale de l’UDPS, le G7, la Dynamique et le MLC qui refusent le dialogue actuel ?