Kinshasa, Palais de la Nation. C’est près d’une semaine après du dialogue national que le lundi 24 octobre 2016 a eu lieu la cérémonie de remise officielle d’une copie de l’Accord politique issus du dialogue politique inclusif signé le 18 octobre 2016 au président Joseph Kabila. Pour cet exercice, le facilitateur de l’Union Africaine, le togolais Edem Kodjo était accompagné de ses deux co-modérateurs Vital Kamerhe et Alexis Thambwe Mwamba ainsi que leurs adjoints. Egalement à ce rendez-vous auprès du chef de l’Etat, les chefs de fils des différentes composantes ayant pris part à ce forum censé trouver un consensus national quant à la question de l’organisation des élections apaisées.
Joseph Kabila a déclaré prendre acte du document qui du reste entérine notamment le report de l‘élection présidentielle à avril 2018 et l’autorise à rester en fonction jusqu’à cette date.Il s’est aussi félicité qu’Edem Kodjo ait mené à bon port ce « processus difficile avec dévouement et intégrité”. Un accord que Joseph Kabila a qualifié « d’inclusif” car il est resté « ouvert à la signature des partis et regroupements politiques et autres organisations de la société civile qui s’engagent à respecter toutes ses dispositions« . Il s’est enfin réjoui “que les participants au dialogue n’ont pas ignoré la Constitution mais ils se sont plutôt engagés à la respecter dans son intégralité”. Les participants au dialogue ont par ailleurs été exhortés à mettre en place « dans les prochaines 48 heures un comité de suivi de l’Accord« .
En attendant la mise en pratique de l’Accord via le prochain gouvernent d’unité nationale, il reste le grand travail de vulgarisation dans un climat qui sera hostile vu que ledit Accord et ses résolutions ont d’emblée été rejetés par la grande partie de l’opposition. Censé aboutir à l’organisation d‘élections crédibles et apaisées, le dialogue national a été boycotté par une partie de l’opposition et certains pays occidentaux dont la France. Ces contestataires y pointent justement une violation de la Constitution et de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies alors que le second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila prend fin le 19 décembre 2016.
L’église catholique qui n’a pas signé cet Accord, a tout simplement appelé à de nouvelles négociations auxquelles prendrait part l’opposition radicale, réunie sous la bannière du Rassemblement, tenue par Étienne Tshisekedi. Il en est de même pour la Nouvelle société civile congolaise et plusieurs associations qui s’étaient retirés du dialogue. Mais tout aussi pour certaines personnalités invitées à l’instar d’Adolphe Muzito, l’ancien premier ministre pourtant membre de la majorité présidentielle.
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