Kinshasa, 23 novembre 2016. Un jour après l’audience lui accordait par le chef de l’Etat Joseph Kabila le 22 novembre 2016 au Palais de la Nation de Kinshasa, le premier ministre nommé Samy Badibanga Ntita entame ses rencontres protocolaires et ses consultations politiques. Dans la matinée déjà, c’est à l’Hotel du Gouvernement de la Gombe que le nouveau premier ministre nommé a rencontré son prédécesseur, Augustin Matata Ponyo pour un entretien général sur la situation du pays et sa future mission de chef de gouvernement d’union nationale pour la période transitoire en particulier.
Il y a été également question entre les deux hommes des consultations entamées et à entamer avec les différentes composantes socio politique du pays dans le cadre de la formation du futur exécutif national. Notons que Matata avait fait ses adieux officiels le 22 novembre au cours d’un dîner organisé par la présidence de la République après avoir fait visiter ses bureaux à des nombreux badauds et curieux venus découvrir son lieu de travail du quotidien durant ses quatre ans et demi de pouvoir.
Le ballet du premier ministre s’est poursuivi dans les après-midi depuis ses nouveaux Quartiers Généraux situés Hôtel du Fleuve à Kinshasa. Parmi ses hôtes, une partie de la délégation de l’opposition minoritaire pro-dialogue sous la conduite de l’ancien co-modérateur Vital Kamerhe. Etaient de la rencontre Tingo Mbay, Marie-Ange Mushobekwa Likulia, Jean-Lucien Bussa et José Makila; venus dit-on pour féliciter le nouveau chef du gouvernement. Lydie D. Omanga @LydieOmanga #RDC rencontre en ce moment entre @VitalKamerhe1 l’opposition ayant pris part au Dialogue et le #PremierMinistre #SBadibanga Michel Moto @MichelMoto1 #RDC #Hôtel_du_Fleuve Co modérateur @VitalKamerhe1 avec @josemakila5 @JeanlucienB @MushobekwaMa, Tingombay ont félicité le PM @SamyBadibanga.
Une mission plus que difficile pour les alliés d’hier
Même s’ils ne veulent pas le faire transparaître, Samy Badibanga et Vital Kamerhe savent très bien que la mission ne sera pas du tout facile ou de tout repos. La crise politique devenue institutionnelle risque d’aller crescendo alors que la conjoncture économique ne lui laisse que peu des marges de manœuvre. Avant son départ, Matata n’a-t-il pas verrouillé les principales sources de perception des recettes de l’Etat en nommant des hommes du clan en dernière minute ? Badibanga aura-t-il le courage et la force de revenir sur ces nominations pour bien mener sa mission de réconciliation nationale et l’organisation des élections ? Un pari qui risque d’être difficile à faire.
De son côté certes, Vital Kamerhe tente de masquer sa profonde déception alors qu’il fut pressenti comme favori numéro un pour ce poste à la fin du dialogue qu’il avait pourtant rendu possible grâce à sa participation. Au sortir de la rencontre, il expliquait que c’était pour eux l’occasion de féliciter le nouveau premier ministre et se féliciter eux-mêmes d’avoir pris le courage d’aller à la Cité de l’UA pour privilégier la paix. C’est une joie de voir l’un de nous occuper ce poste, et entant de composante politique ayant pris part au dialogue, nous sommes venus nous enquérir de la suite dans le travail du premier ministre en vue d’en informer le reste de nos membres conclut-il.
Devenu champion de moralité en politique, Kamerhe continue la défense de l’Accord politique du 18 octobre 2016 : L’Accord de la Cité de l’Union Africaine diffère des autres accords, notamment celui de Sun city, par le fait que de façon expresse, préméditée et pour de raison de moralité, nous avons refusé de faire du partage équitable et équilibré une condition pour signer et surtout en faire une annexe devant permettre aux non-signataires de le faire un jour. Nous avons seulement dit que le poste de premier ministre doit revenir à l’opposition. Pour le reste, les congolais doivent apprendre à partir d’aujourd’hui à se faire mutuellement confiance. Majorité, opposition, Société civile, président de la République, tous nous sommes congolais. Que les meilleurs occupent les postes où ils vont réellement répondre au social du peuple congolais, au défis sécuritaires à l’Est du pays et surtout que nous puissions organiser les élections. C’est ça le plus important et nous sommes convaincu que la future équipe du premier ministre répondra à ce défis.
Évoquant le profil des futurs mandataires par compétence et responsabilité pour ceux qui seront appelés demain au sein du gouvernement, son parti l’UNC continue à faire perdurer le suspense sur sa participation ou non au futur gouvernement. La question étant renvoyée au Bureau politique national qui réunira la direction du parti le jeudi 24 novembre 2016 à Kinshasa. L’aile dure de ce parti n’est pas pour une quelconque participation sans la convocation du Congrès, seul organe habilité à décider dans ce genre des choses comme l’affirme le député national UNC Crispin Bindule : Si l’on convoque le congrès, c’est pour déterminer si oui ou non on quitte l’opposition pour prendre part au gouvernement. Ça ne se décide pas dans une réunion quelconque. Tant qu’il n’y a pas encore eu congrès on ne participe pas au gouvernement en tant que UNC qui est un parti de l’opposition.
Pendant ce temps, le Parti Congolais pour le Progrès (PCP) allié à Kamerhe au dialogue annonçait le mercredi 23 novembre 2016 sa rupture d’avec l’UNC depuis son fief de Bukavu dans la province du Sud-Kivu dont Kamerhe est originaire. Pour le SG de ce petit parti de l’opposition Aimé Jules Murhula : «Nous ne gérons pas avec ceux qui pensent plaire aux yeux des autres au lieu de répondre aux attentes de ceux qui aiment le pouvoir et ne veulent pas le laisser selon les prescrits constitutionnels. La lutte pour le PCP est le changement. J’appelle la population à se mobiliser mais sans violences. Nous étions d’accord avec le dialogue mais pas avec ses conclusions. Les conclusions que nous avons eues à l’issue du dialogue favorisent le glissement et le troisième mandat pour le président Kabila.
Samy Badibanga et les Tshisekedi
Le premier ministre nommé que tous continue de présenter comme un indéfectible proche des Tshisekedi père et fils a pourtant été banni de l’UDPS depuis son ralliement avec Kamerhe pour la tenue du dialogue convoqué par Kabila. Il revient que l’opposant radical et sa plate-forme du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement ne reconnaissent ni ce dialogue, encore moins son Accord final. Car, ce dernier consacrant le glissement du calendrier électoral pour avril 2018 et accordant de fait à Joseph Kabila de rester à la tête du pays alors que son deuxième et dernier mandat constitutionnel prend fin le 19 décembre 2016.
Considéré comme flexible et malléable, Badibanga ne tiendra pas le poids devant la majorité présidentielle qui n’attend que son heure pour révéler ses limites. Ni son appartenance à l’espace géographique du Kasaï dont est originaire Etienne Tshisekedi, ni le rééquilibrage régional évoqué par certains caciques ne sauront apaiser la grogne qui monte dans le pays alors qu’approche la date fatidique du 19 décembre 2016. Que ceux qui pensent que cette nomination est faite pour affaiblir Tshisekedi se souviennent des cas Mungul Diaka, Nguz Kar I Bond et Faustin Biridwa sous l’ère Mobutu dans les années 1990 explique un cadre du Rassemblement; paraphrasant Félix Tshisekedi en personne : «Kabila veut nous diviser, mais cela ne changera rien à notre mobilisation. Nous avions de toute façon coupé les ponts avec lui (Badibanga) depuis sa participation au dialogue».
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