Une conférence de presse d’explication et de plaidoirie, c’est celle tenue le lundi 28 novembre 2016 à Kinshasa, l’UDPS via son SG Jean-Marc Kabund A Kabund qui en a appelé pour une pression toujours constante à exercer sur le pouvoir alors que s’approche la date du 19 décembre 2016. En sa qualité de la principale composante du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement, le parti d’Étienne Tshisekedi est restée droite dans ses bottes.
Si le parti se dit scandalisé par la décision, d’interdire toute manifestation à caractère politique, prise récemment, par les gouverneurs du Haut Katanga et de Kinshasa qui demeure à la fois anachronique, anticonstitutionnelle et un non-sens; il réaffirme sa fidélité aux principes de la démocratie et du respect des droits et des libertés fondamentaux de l’homme par son attachement aux principes de la NON- VIOLENCE, de la tolérance et du dialogue. Raison de sa souscription en connaissance de cause, à la démarche de la CENCO, pour un dialogue inclusif et constructif, conformément à la résolution 2277, du Conseil de Sécurité des Nations Unies et au respect de la Constitution Congolaise.
Du cas du premier ministre nommé Samy Badibanga
Le parti de Tshisekedi a tenu à encore clarifié les choses : La nomination de Mr Samy Badibanga comme Premier Ministre de Kabila, est un non-événement pour nous et reste un fait divers. C’est une nomination qui a l’odeur de l’imposture au sommet de l’Etat, pour créer la confusion, l’amalgame et de porter un discrédit à l’opposition… Certes, Monsieur Badibanga a été, peu avant les élections de 2011, Conseiller spécial du Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Il est aussi vrai qu’à ces mêmes élections, il a été élu député national du Mont-Amba, sur la liste de l’UDPS, derrière le Président Tshisekedi…Depuis 2012, Samy Badibanga et ses collègues se sont auto-exclus du Parti, auquel ils ne rendent pas compte de leurs activités et ne payent pas leurs cotisations annuelles de membres réguliers…Cependant, malgré cette auto-exclusion, Samy Badibanga et cie ont survécu au Parlement grâce au système de création des satellites de partis favorisé par le gouvernement Kabila pour permettre aux députés dissidents de tirer avantages des structures portant les mêmes nom, sigle, logo et drapeau que le parti d’origine. Ce dédoublement intentionnel des partis racines encouragé par le gouvernement qui délivre les papiers officiels en violation de la loi en vigueur vise à semer la confusion et à entamer l’image des principales formations politiques.
Comparant le cas Badibanga à celui d’un autre transfuge de l’UDPS dans les années 1990, Faustin Birindwa Bi Chirirwha, Jean-Marc Kabund explique : C’est exactement ce que nous vivons actuellement avec Samy Badibanga, membre de la structure UDPS et Alliés et non du Parti UDPS, présidé par Son Excellence Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Nous ne sommes pas concernés par cette nomination qui, dans tous les cas, arrive à échéance le 19 décembre, prochain, dans quelques jours. A l’instar de beaucoup de nos compatriotes, je note avec stupéfaction la malhonnêteté de la mouvance Kabiliste, de vouloir présenter le nouveau Premier Ministre comme membre de l’UDPS et proche conseiller du Président Tshisekedi, afin de justifier leur forfait, et de rééditer ainsi l’exploit, de triste mémoire, du défunt Président Mobutu. Ce dernier, en nommant Monsieur Birindwa Premier Ministre en 1993, crut ainsi semer la confusion parmi nos compatriotes, pour chercher à diviser et affaiblir l’UDPS et l’opposition d’alors, pour contourner le même UDPS et son Président Monsieur Tshisekedi. Malheureusement, pour lui, la nature en avait décidé autrement et vous connaissez la suite.
Après le 19 décembre 2016
Qu’arrivera-t-il après le 19 décembre 2016 et de deux meetings avortés du Rassemblement des 5 et 19 novembre 2016, le SG de l’UDPS rassure que son parti encourage la démarche engagée par la CENCO pour ouvrir la voie au vrai dialogue entre les fils et les filles de ce pays pour éviter le pire avant cette le 19 décembre pour trouver une voie médiane entre l’Accord du 18 octobre (qu’il ne reconnait pas) et la Feuille de route du Rassemblement. Si c’est le cas contraire explique-t-il, ça sera le déclenchement d’une résistance tous azimuts à travers le pays et dans la diaspora, en application de l’article 64 de la Constitution…en s’auto-prenant en charge comme l’a dit Etienne Tshisekedi.
Des meetings empêchés, Jean-Marc Kabund relativise et averti en même temps : Nous sommes encouragés par nos meetings manqués du 5 et 19 novembre. Les policiers nous ont barricadés mais les deux cartons jaunes ont été livrés au destinataire. Le 19 décembre, nous sortirons le carton rouge et nous jouerons notre match sur le terrain du Boulevard Triomphal. Aucun tank d’eau chaude, aucun gaz lacrymogène ne nous fera reculer. Nous sommes déterminés à défendre la Constitution jusqu’au bout pour décourager d’autres Kabila à penser prendre le pays comme leur petit royaume.