La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), instance suprême de l’Église catholique du pays a tenu à Kinshasa un important point de presse ce vendredi 2 décembre 2016. Et ce, dans le cadre de sa mission de bons offices auprès des Acteurs politiques et des Forces vives du pays; pouvoir comme opposition.
Dans un communiqué de presse articulé en huit points signé Marcel Utembi Tapa et Fridolin Ambongo Besungu, respectivement Président et Vice-Président de la CENCO; l’Église catholique estime l’heure est grave, et prend à témoin le peuple congolais et la communauté internationale, en appelle à la responsabilité et à la bonne volonté politique des uns et des autres pour éviter au pays de sombrer dans une situation incontrôlable.
Le but poursuivi dans cette mission n’étant autre que celui de ramener la paix et la cohésion nationale. Et ce, en rapprochant les points de vue des uns des autres pour une sortie pacifique de la crise. Pour la Cenco, entre l’Accord politique issu du Dialogue politique national (Majorité présidentielle et mineure partie opposition) et le Mémo du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement (Rassop) et du front pour le Respect de la Constitution (MLC et Alliés); il y a beaucoup des points de convergence et des divergences qui nécessitent des échanges directes entre les parties.
Ce sont notamment la Constitution, le Processus électoral, le Fonctionnement des institutions pendant la transition, les Mesures de décrispation politique, les Mécanismes de suivi de l’Accord politique et la Forme du compromis politique à trouver. Pour ce, la CENCO estime qu’autour d’une table, dans un format réduit, un compromis politique est encore possible si les parties prenantes s’y engagent et font preuve de bonne volonté et se dit en même temps disponible à toujours porter ses bons offices.
Un nouveau min-dialogue politique entre l’ensemble de l’opposition et le pouvoir demeure nécessaire. Comme on peut le lire entre les lignes, la CENCO est pour un deuxième mini-dialogue sans le nommer. Et qui prendra cette responsabilité de refuser au pays la seule possibilité de lui ramener la paix en moins de quelques jours de la date fatidique du 19 décembre 2016 ?