L’article 64 de la Constitution congolaise stipule que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. C’est sur base de cet article de la Constitution en vigueur dans le pays que des mouvements citoyens et regroupements des jeunes ont lancé depuis plus de deux semaines leur campagne «Bye-Bye Kabila» pour inviter Joseph Kabila à quitter son poste au lendemain de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 20 décembre 2016. Depuis lors, de Kinshasa la capitale aux villes de provinces comme à Bunia en passant par Goma, la campagne se déroule malgré les embûches.
«Le peuple congolais à travers cette jeunesse regroupée ce jour tient à informer la communauté tant nationale qu’internationale du lancement de la campagne Bye-Bye Kabila», déclarait Merveille Gozo, du mouvement citoyen Compte à Rebours, lors de la conférence de presse. Ainsi, Marches pacifiques, distributions des flyers étaient-elles prévues dans le cadre des actions conjointes non violentes pour sensibiliser la population sur l’article 64 de la Constitution et pour mettre en déroute le pouvoir actuel, comme l’ajoutait Victor Tesongo du mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
Comme il fallait s’y attendre, le régime ne pouvait l’entendre de cette oreille : arrestations des militants, dispersions des manifestations et intimidations en tous genres ont depuis lors émaillés le chemin des manifestants. Malgré le désarroi, ces mouvements qui se disent non démobilisés n’ont qu’un seul objectif : il est important que Joseph Kabila parte le 19 décembre. Pour le gouvernement et selon le vice-Premier ministre ayant en charge en charge l’Intérieur, Évariste Boshab; ces mouvements citoyens ne prônent que la déstabilisation, alors qu’un Accord politique a été signé par la Majorité et une frange de l’opposition. Par conséquent, les autorités locales ne devraient faire preuve d’aucune complaisance avec ces organisations qui n’ont aucun statut légal dans la République. Et aux jeunes de rétorquer que c’est un faux argument. Car ils respectent la législation en terme d’information des autorités, que l’expression est libre et ne vouloir que faire respecter la Constitution.
Pour rappel, Joseph Kabila dirige la RDC depuis 2001 au lendemain de l’assassinat de Mzé Laurent-Désiré Kabila, et son deuxième et dernier mandat constitutionnel expire le 19 décembre 2016. La Constitution lui interdisant de se représenter, il n’aura jamais fait aucune allusion à son départ du pouvoir pendant que sa Majorité présidentielle multiplie ses calculs et les stratagèmes pour son maintien à la tête du pays. Le dernier dialogue politique convoqué par lui ayant décidé son maintien à la tête du pays jusqu’en avril 2018.
Ce report a été convenu dans l’Accord du 18 octobre 2016 entre la Majorité présidentielle et une frange minoritaire de l’opposition en échange de la mise en place d’un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité de l’opposition. La majeure partie de l’opposition et les mouvements citoyens ont rejeté ledit Accord. Depuis ce 8 décembre 2016, des nouvelles discussions directes entre Majorité et Opposition radicale ont débutées pour trois jours sous la supervision de l’Eglise catholique via la CENCO en vue d’une solution apaisée avant la date fatidique du 19 décembre 2016
Changement des stratégies
Dans cette lutte entre mouvements citoyens et le gouvernement congolais, les jeunes ont décidé de changer des stratégies dans leur campagne de sensibilisation. L’un des moyens le plus populaire et le plus efficace imaginé étant l’utilisation des billets de banque de la monnaie nationale. Ainsi en invite-t-on toutes les personnes à y inscrire au crayon ou au stylo à bille un petit message : «19 décembre 2016, Bye-Bye Kabila», ce qui devra permettre à des dizaines des milliers de personnes d’être atteintes par la campagne.
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