C’est depuis le 8 décembre 2016 que se sont ouvert les assises dites Négociation directe entre les délégués des partis politiques et ceux de la société civile signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016 issu du dialogue national d’une part, et ceux des partis politiques et de la société civile non-signataires de cet accord d’autre part. D’un côté donc la Majorité présidentielle et de l’autre Le Front pour le respect de la Constitution (FRC) et le rassemblement (Rassop).
Dans le cadre de la recherche pour la consolidation de la paix et de la démocratie, la Commission Décrispation politique a-t-elle préconisé la libération des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que le retour des exilés politiques. Ainsi, une demande d’une mesure de grâce présidentielle dont les modalités pratiques sont à définir par un comité des magistrats concerne les cas emblématiques des sept personnes les plus exposées médiatiquement et qui sont : Moise Katumbi, Jean-Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala, Moise Moni Della, Floribert Anzuluni, Antipas MBusa Nyamuisi, Roger Lumbala. A cette liste s’ajoute neuf membres du Mouvement citoyen de La Lutte pour le Changement (Lucha) : Franck Bahati, Deogratias Kizi Lubanga, Lombo Bihititi, Célestin Tambwe, Luc Malembe, Faustin Dunia, Glody Tambwe, Jacques Mohindo, Justin Mutabesha.
Quid des autres militants ?
Qu’on n’oublie pas nos frères…de combat, c’est le cri de cœur d’une militante de l’un de ces mouvements des jeunes en vue dans le pays. Interrogée par www.afriwave.com et ayant voulu garder son anonymat, elle se dit dépitée et se demande comment en sommes-nous arrivé à ce stade avant de rappeler que c’est aussi aux uns de se rappeler des autres car cela fait partie de l’honnêteté intellectuelle dans notre combat conclut-elle. Elle rappelle aussi les cas de tous ces jeunes enlevés simplement ou incarcérés pour cause de leur implication dans la lutte pour l’alternance et le changement démocratique dans le pays.
Le Rapport de la commission «Décrispation politique» ayant été adopté par consensus le vendredi 16 décembre 2016 par les participants après qu’ils aient soulevé quelques observations, il sied de relever le fait qu’on risque de faire des oubliés dans cette affaire. Ce sont les cas de Franck Otete et Yangu Kiakwama de Filimbi qui ont pris le chemin de l’exil en même temps que Floribert Anzulini, Coordonnateur de ce mouvement désigné par ses pairs. Mais aussi celui de tous les autres membres de ce mouvement citoyen rentrés en clandestinité intérieure et qui vivent comme des exilés dans leur propre pays.
Rappelons que ces travaux sous la direction de la CENCO se déroulent autour des six thèmes considérés comme des points divergences nécessitant des échanges directs entre les parties en présence selon le communiqué de la CENCO daté du 02 décembre 2016 :
- La Constitution : compréhension du concept du respect de la constitution et ses implications en rapport avec la crise actuelle,
- Le processus électoral : séquences, calendrier, financement des élections, indépendance de la CENI et du CSAC,
- Fonctionnement des Institutions pendant la période de transition
- Mesures de décrispation politique (qui concerneront la libération des prisonniers dits politiques et d’opinion sans oublier l’abandon des poursuites judiciaires contre d’autres mais aussi la fin des tracasseries policières de tous genres)
- Mécanisme du suivi de l’Accord
- Forme du compromis politique à trouver.
Trois grandes commissions ont été mises sur pieds pour une réflexion profonde avec en conclusion un rapport final a approuvé par la plénière à savoir : Commission Gouvernance Institutionnelle (Lutundula, Kabund, Mubake, Sesanga, Lisanga, Olenghankoy,Kalala, Lumanu, Nkulu, Makila, Ruberwha et Mbikayi), Commission Election (Fayulu, Molisho, Ngoy, Kankonde, Kuye, Ramazani, Kabwelulu, Bussa, Kamerhe) et Commission Décrispation politique (Tshisekedi, Kamitatu, Kapiamba, Maguy Kiala, Mende, Thambwe, Mokonda, Bongongo).