C’est depuis le mardi 03 janvier 2017 que Steve Mbikayi, président du Parti Travailliste et Ministre de L’Enseignement Supérieur et Universitaire du gouvernement Samy Badibanga a signé son adhésion à l’Accord Compromis Politique Global et Inclusif du 31 décembre 2016. Ce document sanctionnait le Dialogue National Inclusif / Mission de Bons Offices de la CENCO tenu au Centre Interdiocésain de Kinshasa du 08 au 31 décembre 2016.
En apposant sa signature au bas du document au Centre Interdiocésain de Kinshasa sous le regard du SG adjoint de la CENCO, l’Abbé Donatien Nshole, il a affirmé «agir en tant qu’homme politique et non pas comme ministre du gouvernement. J’engage mon entière responsabilité pour mettre l’intérêt de la Nation au-dessus de l’intérêt personnel. Voilà pourquoi j’ai préféré cet Accord parce que je sais que les autres amis finiront par le signer aussi pour plus d’inclusivité». Avec cette signature, Steve Mbikayi rejoint ainsi les autres opposants politiques signataires du nouvel Accord comme Vital Kamerhe, Mokonda Bonza et Michel Bongongo. Prenant acte, la CENCO par Donatien Nshole salue le geste et promet l’effectivité de la mise en œuvre le plus vite que possible dudit Accord si tout le monde est de bonne volonté.
Dans son communiqué de presse daté du mardi 03 janvier 2017 signé l’Abbé Jean-Marie Bomengola, Secrétaire de la Commission Épiscopale des Communications Sociales, (Lire http://www.cenco.cd/index.php/voir-toutes-les-actualites/127-dialogue-national-inclusif-communique-de-presse), la CENCO précisait : Dialogue national inclusif : communiqué de Presse. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) continue de recevoir les acteurs politiques pour la signature de l’Accord du dialogue inclusif. Aujourd’hui, mardi 03 janvier 2017, Son Excellence Monsieur Steve MBIKAYI, Ministre de l’ESU a signé l’Accord au Centre Interdiocésain en présence de Leurs Excellences Messeigneurs Marcel UTEMBI et Fridolin Ambongo, respectivement Président et Vice-président de la CENCO, de Monsieur l’Abbé Donatien NSHOLE, Secrétaire Général ai de la CENCO et de Monsieur l’Abbé André MASINGANDA, 2ème Secrétaire Général Adjoint de la CENCO. Les autres se sont annoncés pour le faire dans les jours à venir. Concernant les arrangements particuliers, chaque composante travaille de son côté pour faire des propositions sur le chronogramme, la nomination du premier Ministre, son profil, son mode de désignation, la taille du gouvernement, ainsi que la composition du Conseil National de Suivi de l’Accord.
Pour rappel, c’est grâce notamment à la participation de Steve Mbikayi au dialogue de la Cité de l’Union Africaine qu’un premier Accord avait pu être trouvé et signé le 18 octobre 2016. Au terme dudit Accord, il devenait ministre du gouvernement d’union nationale de Samy Badibanga aujourd’hui en sursis.
De ce gouvernement, l’on retiendra que le trio Samy Badibanga, Jean-Lucien Bussa et José Makila rechignent encore à signer le nouvel Accord sans oublier Justin Bitakwira. Le premier ministre, ses vices-premier ministres et son ministre des relations avec le Parlement avancent plusieurs raisons pour leur refus. C’est notamment le fait que le nouvel Accord ne se diffère pas à grand-chose du premier, l’absence d’un calendrier précis des élections, l’absence de référence à l’Accord du 18 octobre 2016 et le fait que ce dernier Accord soit vu comme un compromis autour de personnalités politiques à l’instar du président Kabila, d’Etienne Tshisekedi ou Moïse Katumbi (Lire notre article Accord politique de la CENCO : «un Arrangement Particulier» qui se fait attendre https://www.afriwave.com/?p=1709 ).
La réalité de ce refus par le trio Badibanga-Bussa-Makila et Justin Bitakwira hier allié de Mbikayi demeure que le gouvernement issu de l’Accord du 18 octobre 2016 auquel ils appartiennent tous est aujourd’hui en sursis. Car, le nouvel Accord de la CENCO prévoit un nouveau gouvernent sous peu. Avec sa signature, Steve Mbikayi les isole davantage et c’est à vrai un coup dur politique pour le premier ministre Samy Badibanga qui voit apparaître des fissures au sein de son gouvernement. Le chef de leur délégation au premier dialogue et signataire du deuxième Accord Vital Kamerhe de l’UNC en appelant même à ce que le prochain gouvernement soit investi au plus tard courant de ce mois de janvier 2017.
Roger DIKU