Dans la longue liste des soutiens à la mission des bons offices de la CENCO pour sortir le Congo de sa crise politique devenue institutionnelle, Moïse Katumbi Chapwe. C’est ce qui ressort de son message publié sur son compte Twitter officiel depuis Bruxelles où il vit en exil forcé depuis plus de six mois. (Moise Katumbi @moise_katumbi 3 janv. Voici ma réaction suite à l’accord historique & inclusif du 31/12. Bravo à la #CENCO & merci à tous ceux qui ont œuvré à son aboutissement.).
Par la même occasion et comme déjà dans son message du 31 décembre 2016, il confirme sa candidature pour la présidentielle de fin d’année 2017 au nom de l’alternance politique dans le pays. (Moise Katumbi @moise_katumbi 31 déc. 2016 2/ Restons tous mobilisés pour une vraie alternance en #RDC fin 2017 lors de l’élection à laquelle je serai candidat. Bonne année à tous!).
Katumbi qui n’a pas de parti politique est soutenu par le G7, groupement des 7 partis politiques ayant quitté la Majorité présidentielle de Kabila en octobre 2015 avant de rejoindre le Rassemblement en juin 2016 après le Conclave de Genval en Belgique. Ancien gouverneur PPRD de l’ancienne province du Katanga unifiée, Katumbi avait pris ses distances avec le parti présidentiel dès lors qu’il avait constaté le manque de volonté politique pour une alternance pacifique du pouvoir. Mais aussi et surtout des velléités des caciques proches du président Kabila qui voulaient le voir éternellement à la tête du pays. Raison pour laquelle, il est devenu aujourd’hui leur bête noire en même temps que leur cauchemar.
Un procès politique
Condamné à trois ans de prison ferme dans un procès qu’il considère politique pour une affaire de spoliation de bâtiment et dont il nie l’existence, Katumbi vit à l’étranger depuis son évacuation sanitaire à la suite d’une agression policière au cours dudit procès à Lubumbashi. Craignant une arrestation immédiate et une incarcération dès son retour selon les menaces du gouvernement en place, il a préféré demeurer en dehors du pays en attendant la suite des évènements.
La juge du Tribunal de Kamalondo Chantal Ramazani qui l’avait condamné vit aujourd’hui en exil en France. Elle n’a cessé de dénoncer les pressions politiques et sécuritaires dont elle fut victime, notamment par le biais du chef du renseignement congolais et proche du président Kabila Kalev Mutond. Comme nombre des proches du président de la république e dernier est sous sanctions américaine et européenne pour entrave à la démocratie
Moise Katumbi @moise_katumbi 31 déc. 2016 1/Pour préserver la paix et parce que j’ai confiance en la #CENCO, je n’ai pas voulu faire de mon cas un point de blocage malgré l’injustice
Dans le cadre de la Négociation directe entre la Majorité présidentielle et l’opposition qui vient d’aboutir à la signature du nouvel Accord politique du 31 décembre 2016, son cas comme celui de 5 autres exilés et prisonniers politiques étaient une exigence du Rassemblement dans le cadre de la décrispation politique. Face aux multiples manœuvres de la Majorité présidentielle et dans un geste d’élégance politique, il avait préféré s’effacer en remettant son sort entre les mains des Évêques de la CENCO qui avaient décidé de s’occuper personnellement de ce cas. Et ça sera au a futur gouvernement d’Union nationale de trouver les modalités de son retour au pays.
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