Le député national de la Majorité Présidentielle Henri-Thomas Lokondo estime qu’il ne faut pas que «les gens se donnent d’importance démesurée». La crise politique congolaise devra, selon lui, se régler entre deux pôles, à savoir la MP dirigée par le président de la République et le Rassemblement sous la houlette d’Etienne Tshisekedi.
Le député Henri-Thomas Lokondo apprécie positivement l’Accord politique obtenu grâce aux bons offices efficaces des évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) avec, selon lui, l’appui du chef de l’Etat.
Intervenant hier lundi sur les ondes de radio Okapi, l’élu de Mbandaka considère que l’étape de la signature passée, l’accord ne peut plus souffrir dans son application. «Signer sous réserve n’annule pas la signature», a-t-il déclaré. Une déclaration qui va à l’encontre de la position soutenue par la Majorité présidentielle, sa famille politique.
S’agissant de la polémique autour de l’inclusivité dans cet accord avec l’absence, notamment, du Mouvement de libération du Congo (MLC), Henri-Thomas Lokondo s’est exprimé en ces termes : «Dans le contexte actuel de notre pays, l’inclusivité ne peut être définie de façon littéraire ou arithmétique, mais de façon profondément politique».
Et de poursuivre : «Fondamentalement, les concertations qui ont eu lieu au Centre interdiocésain se faisaient entre le Rassemblement et la Majorité présidentielle. Mieux, entre le président Kabila et Etienne Tshisekedi. Pour preuve, les va et vient des évêques s’effectuaient entre les deux personnalités. Il ne faut donc pas que les gens se donnent trop d’importance. Il y a donc deux pôles. Le premier côté MP dirigé par le président de la République Joseph Kabila et le second côté Rassemblement dirigé par le président Tshisekedi qui n’est plus une icône mais qui est devenu un esprit voire une culture pour non seulement l’Opposition mais aussi un Dieu vivant pour tout le peuple Congo, bien que certains ne l’accepte pas ouvertement. C’est lui qui détermine le baromètre de l’Opposition dans notre pays».
Du fait que l’opinion nationale et internationale soit apaisée et soutient les termes du compromis politique trouvé après de laborieuses négociations de deux camps, l’accord selon Lokondo, doit être strictement appliqué pour le bonheur du peuple congolais. «Il ne faut pas qu’on aille de concertation en concertation, de dialogue en dialogue alors que le peuple congolais est en train de souffrir», a-t-il conclu.
Article Radio Okapi
Henri-Thomas Lokondo appelle à l’application rigoureuse de l’accord du Centre interdiocésain
Publié le mar, 03/01/2017 – 11:08 | Modifié le mar, 03/01/2017 – 12:32
Le député Henri-Thomas Lokondo appelle les membres de la Majorité présidentielle (MP) et de l’opposition à appliquer, de manière rigoureuse, l’accord signé samedi 31 décembre au Centre interdiocésain. Selon lui, le texte ainsi signé est inclusif.
Intervenant sur Radio Okapi mardi 3 janvier, Henri-Thomas Lokondo a déclaré:
«J’appuie cet accord qui a été obtenu suite aux bons offices efficaces de la CENCO avec l’appui actif du chef de l’Etat. C’est signé, et il faut que l’on applique. La Majorité a signé sous réserve. Mais signer sous réserve n’annule pas la signature. Il faut que l’on applique rigoureusement et strictement ce qui a été fait par deux pôles représentatifs: un pôle qui est incarné par le chef de l’Etat et un autre par Tshisekedi».
Pour lui, il ne faudrait plus qu’on aille des négociations en négociations ou de dialogue en dialogue, étant donné que ces négociations ont mis face à face les deux grands pôles représentatifs de la RDC, la Majorité et le Rassemblement.
«Fondamentalement, les concertations qui ont eu lieu au Centre interdiocésain se faisaient entre le Rassemblement et la MP, ou mieux entre Kabila et Tshisekedi. D’un côté, Kabila incarne la Majorité et de l’autre côté, Tshisekedi n’est plus une icône, il est devenu un esprit. C’est lui qui détermine le baromètre du côté de l’opposition», a constaté Henri-Thomas Lokondo.
Pour lui, l’on ne peut pas se réfugier derrière le manque de l’inclusivité pour rejeter cet accord. «L’inclusivité dans le contexte actuel ne doit pas être définie de façon littéraire ou arithmétique, mais de façon politique. S’il y a eu ce deuxième round de négociations, c’est parce que le Rassemblement n’avait pas participé au dialogue organisé à la cité de l’Union africaine», a précisé Henri-Thomas Lokondo.