Joseph Kabila, le chef de l’Etat Rd congolais aura été l’un des grands absents du 27ème Sommet Afrique-France qui s’est tenu à Bamako au Mali le 14 janvier 2017 qui avait pour thème pour «Le Partenariat, la Paix et l’Emergence». Autres absent de marque à ce rendez-vous, Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire empêtré dans une mutinerie armée des ex-rebelles du Nord qui l’avait aidé à accéder au pouvoir il y a six ans, Yahya Jammeh de la Gambie qui voudrait s’accrocher au pouvoir alors qu’il a perdu la présidentielle de fin 2016 et Pierre Nkuruziza du Burundi dont le pays est en proie à une insécurité qui ne dit son mot.
Une trentaine de chefs d’Etats et des gouvernements parmi lesquels l’anti-francophonie et néo-anglophone, le rwandais Paul Kagamé en personne. Macky Sall (Sénégal), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Alpha Condé (Guinée-Conakry), Mahamadou Issoufou (Niger), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazza), Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la commission de l’Union Africaine (UA), et Idriss Déby Itno, en sa qualité de président en exercice de l’UA, ont eu à prononcer chacun un discours pour l’ouverture de ce sommet en compagnie de l’hôte Ibrahim Boubacar Keïta et François Hollande. Les anglophones n’étaient pas en reste à l’instar de Muhammadu Buhari (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya) et Ellen Johnson-Sirleaf (Liberia) qui étaient présents.
Le sommet des dirigeants avait été précédé d’un Forum des jeunes, consacré aux questions d’emploi et de développement (le 12 janvier, au Palais de la culture). Il y était question de voir comment et de quelle manière les jeunes des diasporas africaines et ceux demeurés dans les pays pouvaient contribuer au développement pour l’émergence économique dans les pays d’origine. Un forum économique a réuni des responsables de plusieurs organisations patronales africaines et du Medef français à l’hôtel Laico-Amitié alors qu’un dîner officiel des chefs d’État et de gouvernement se tenait au palais présidentiel de Koulouba.
Kabila-Hollande, je t’aime moi non plus
Déjà absent au dernier sommet de la Francophonie d’Antananarivo à Madagascar, Joseph Kabila aura manqué l’occasion de saluer pour la dernière fois François Hollande; président français sortant qui ne sera pas candidat à sa succession en mai prochain. Il y a lieu de souligner que les relations entre les deux présidents n’ont jamais été au beau fixe depuis le sommet de la Francophonie de Kinshasa en 2014 où François Hollande avait appelé pour le respect de la Constitution pour la fin du mandat de Kabila en décembre 2016.
Les prises de vue du ministre français des Affaires Etrangères Jean-Marc Ayrault sur le non tenu des élections et le maintien au pouvoir de Kabila ne sont pas non plus de nature à améliorer la situation entre les deux pays. La délégation RD congolaise était conduite par son ministre des affaires Etrangères Léonard She Okitundu, le conseiller diplomatique du président Kabila l’ambassadeur Kikaya Bin Karoubi.
Un véritable défi sécuritaire vu le nombre des hauts responsables africains sur place et des menaces terroristes qui planent sur le pays, le Mali aura en fin de compte réussi son pari.
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