C’est un véritable appel à l’aide en sa faveur que celui lancé par sa fille sur les antennes de TV5 Monde Afrique le soir du 16 janvier 2017 alors que Les Léopards de la RD Congo venaient de terrasser Les Lions de l’Atlas du Maroc 1-0 en match de pool C de la CAN Gabon 2017. Lui, c’est Pierre Ndaye Mulamba dit «Mutumbula», malade et abandonné à son propre sort en Inde où il était censé recevoir des soins médicaux pour un genoux malade depuis plusieurs années et qui risque une amputation, si pas une mort quasi certaine.
Qualifié avec les Léopards du Zaïre de l’époque, il fera partie de l’épopée de la 1ère équipe d’Afrique noire à jouer une phase finale de la Coupe du Monde en Allemagne. Ancien canonnier de l’AS Tshinkunku Nsanga Bilembi de Kananga (Luluabourg), ville de sa naissance le 4 novembre 1948 dans l’ancienne Kasaï Occidental, cet attaquant pure souche de 1,74 m a eu un parcours exceptionnel : 1963-1972, Renaissance du Kasaï devenu Tshinkunku et de 1972-1973 : AS Bantous avant de rejoindre dans la même année 1973 L’AS Vita Club de Kinshasa où il finira sa carrière.
Dans cette dernière équipe, il fera le bonheur des Bana Véa, Bana Mbongo plusieurs années à côté de Lobilo Boba dit Docta…avant de connaître ses 2 et uniques sélections en équipe nationale des Léopards qui feront sa gloire et sa renommée jusqu’à ce jour.Véritable légende du football africain devenu l’ombre de lui-même, Ndaye est à l’instar de ses coéquipier de 1974 oublié de tous : ses anciennes équipes, la Fédération Congolaise de Football (Fecofa) et le gouvernement de son propre pays dont il a pourtant porté fier et haut les couleurs à travers les stades du pays et de l’Afrique. L’aide promis pour les anciennes gloire par le gouvernement Matata ne tombe qu’à goutte-à-goutte pendant qu’ils meurent tous l’un après l’autre.
Qui lui viendra en aide ?
L’appel à l’aide sa fille qui s’adresse aux politiques comme aux hommes de bonne volonté est plus que revolant pour un pays qui ne sait se souvenir de ceux qui ont fait sa renommé. Où sont les Denis Kambayi, ancien ministre des Sports et natif de Kananga comme Ndaye Mulamba; mais aussi sa Fondation Grand Kasaï pour lui venir en aide ? Où sont les Ngoyi Kasanji, gouverneur du Kasaï Oriental pour venir en aide à un autre Kasaïen ? Où est Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré à la présidence de la République et grand mécène reconnu dans le monde de football ? Où sont le général Amisi Kumba dit « Tango four » et les actuels dirigeants de l’AS Vita Club pour lui venir en aide ?
Ndaye Mulamba, l’homme de Caire qui a offert le deuxième titre au Zaïre
Pierre Ndaye Mulamba restera dans l’histoire comme l’homme de Caire en Egypte pour avoir offert sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations (CAN) aux Léopards du pays devenu dans l’entre-temps Zaïre après celui de 1969 à Addis-Abeba en Ethiopie, lui assurant aussi son unique qualification à la phase finale d’une Coupe du Monde en Allemagne. Recordman des buts marqués jusqu’à ce jour dans une phase finale avec 9 réalisations, il fut l’un des meilleurs joueurs de sa génération. Comme beaucoup d’autres en dehors de quelques uns qui ont gagnés l’Europe dès la fin de leur carrière pour y vivre et non jouer au football, Ndaye est tombé dans l’anonymat et le dénuement total.
Lors de cette CAN d’Egpyte du 1er au 14 mars 1974, avec ses coéquipiers Kazadi, Mwepu, Bwanga, Lobilo, Mukombo, Mavuba, Mana, Kidumu, Mayanga, Mulamba, Kakoko ; ils rentreront dans l’histoire. En phase de pool, trois matchs sont joués :
La première demi-finale oppose le pays organisateur l’Egypte au Zaïre dans un stade Nasser du Caire chauffé à blanc le 9 mars 1974 et se termine sur la victoire des zaïrois sur un score serré de 2-3. Mwepu (41’) contre son camp, Abo Greisha à la 54’avant que Ndaye Mulamba (55’ et 72’) et Mantantu (61’) ne refroidissent les ardeurs égyptiens en les éliminant sur leur propre pelouse. Dans l’autre match et le même jour, le Congo-Brazza qui nous avez battu en pool sont éliminés par les zambiens sur un score de 2-4 dans le Stade d’Alexandrie.
Une finale palpitante et en deux temps…
La finale qui se joue en ce 12 mars 1974 sera celle d’une haute valeur de football. En cette période, il n’existe pas beaucoup des joueurs professionnels africains mais la beauté du jeu n’a rien à envier à ce que nous vivons aujourd’hui tout comme la technique. Dans un Stade Nasser du Caire plein comme un œuf, les onze zaïrois (Kazadi, Mwepu, Bwanga, Lobilo, Mukombo, Mavuba, Mana, Kidumu, Mayanga, Mulamba, Kakoko) du yougoslave Blagoja Vidinić font face aux onze zambiens (Mwape, Musenge, Chama, Makwaza, Mbaso, Simutowe, Simulambo, Mapulanga, Chanda, Kaushi, Sinyangwe) surevoltés d’un autre yougoslave Ante Bušelić. Resultat du match qui connaîtra une prolongation, un nul : 2-2; deux buts de Ndaye Mulamba (65’ et 117’) contre Kaushi (40’) et Sinyangwe (120’)
La finale rejouée se passe le 14 mars 1974 dans le même Stade Nasser du Caire avec les mêmes équipes reconduites. Et c’est encore le miracle Ndaye Mulamba qui s’opère, tellement la domination des zaïrois était nette : 2-0 face à la Zambie et encore 2 buts de Ndaye (30’ et 76’). La deuxième CAN en poche, c’est la route du Mondial 1974 en Allemagne qui s’ouvre. En match de consolation et classement pour la troisième place, le pays organisateur L’Egypte bat le Congo-Brazza 4-0.
Classement des meilleurs buteurs
A l’issue de cette 9ème édition de CAN 1974 jouée en 17 matchs disputés pour 8 équipes participantes dans 4 villes différentes avec un total des 54 buts, les meilleurs buteurs sont dans l’ordre : Ndaye Mulamba du Zaïre : 9 buts, Ali Abo Greisha Egypte : 4 buts, Bernard Chanda de la Zambie : 3 buts, Stanley Mubiru de l’Ouganda : 3 buts et Adélard Mayanga Maku du Zaïre : 3 buts
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Comment un peuple peut-il être aussi damné, que le mien? Pourquoi y a-t-il tant d'écueils, alors que nous pourrions faire changer la donne de notre avenir commun? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Il serait judicieux de se pencher sur ces questions, pour y apporter objectivement une voie de réponse. Autrement, il nous faudrait nous résigner à tout jamais, et que nous perdions notre droit de jouissance des avantages auxquels la Providence nous a destiné, en nous réservant l'appartenance à ce pays immensément riche en potentiel...