«Il n’est pas concevable que les tractations pour mettre en œuvre un Accord prennent plus de temps que les négociations initiales pour signer le même Accord. Nous avons de plus en plus l’impression que des politiques se préoccupent plus des postes à conserver ou à occuper qu’à l’intérêt supérieur de la Nation». Ces propos d’un responsable de la CENCO traduit bien l’incompréhension et l’exaspération qui commencent à gagner les responsables de l’Eglise; médiateurs des bons offices entre le pourvoir et ses opposants dans cette négociation directe.
Vingt-cinq jours après la signature de l’Accord Politique Global et Inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa du 31 décembre 2017, les discussions sans fin sur son Arrangement Particulier (AP) perdurent. Or, c’est ce texte additif et explicatif qui devra favoriser la mise en application dudit Accord avec le partage consensuelle de la gestion du pays durant la période transitoire avant les élections de fin d’année 2017. Motif de ce blocage : le choix du futur Premier ministre qui doit provenir de l’Opposition du Rassemblement et sa nomination par le président Joseph Kabila, mais surtout le partage des postes au sein du futur gouvernement.
L’Eglise qui s’impatiente
N’en pouvant plus et dans son impatience, l’Eglise catholique a encore une fois remis les politiques devant leurs responsabilités face aux difficultés du pays et aux souffrances de la population comme l’explique le vice-président de la CENCO; Mgr Fridolin Ambongo : Les congolais souhaitent qu’on en termine vite et l’Eglise ne souhaite pas être discréditée vis-à-vis de la population tout en un amer constat qu’il n’y a pas de volonté réelle de s’attaquer aux problèmes et d’aller vite. Ainsi, le présidium propose un calendrier pour la suite des travaux : l’on retiendra que ce mercredi 25 janvier 2016, les échanges bilatéraux vont se poursuivre le matin. A 16 00′, plénière sur la gouvernance. Jeudi 26 janvier est réservé à la question du chronogramme; les délégués se pencheront sur les questions non encore abordées. Vendredi 27 janvier la grande plénière sous format 16/16 pour l’adoption du compromis. Samedi 28 janvier signature de l’Arrangement Particulier (Lire le communiqué de la CENCO : Arrangement particulier : la journée de mardi 24 janvier 2017 http://www.cenco.cd/index.php/voir-toutes-les-actualites/135-arrangement-particulier-la-journee-de-mardi-24-janvier-2017).
Des avancées pourtant…
Au bénéfice des résultats obtenus, la question relative au Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) résolue lors de la plénière du lundi 23 janvier 2017 dont la présidence est accordé par consensus à Etienne Tshisekedi. Alors que la préséance dans l’ordre de trois vice-présidences divisait les délégués des composantes, Il ressort qu’il n’y aura pas d’hiérarchisation des vice-présidents; ils appartiendront tous au présidium, chacun ayant une attribution bien précise par rapport aux trois secteurs ci-après : processus électoral, application de l’accord, relation avec les institutions. Bref, un «triumvirat» à la tête du CNSA (Lire notre article : Accord politique de la CENCO et Arrangement Particulier : une signature souhaitée le 28 janvier 2017 https://www.afriwave.com/?p=1955).
La clé de de répartition des responsabilités au sein du CNSA adopté étant de 28 membres dont 9 postes à la MP, 6 postes au Rassemblement proche d’Etienne Tshisekedi, 4 postes au Front pour le Respect de la Constitution proche du MLC et Alliés, 4 postes à l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 avec Vital de Kamerhe, 3 postes à la Société civile signataire et non signataire, 2 postes à l’Opposition Républicaine de Kengo Wa Dondo (Lire communiqué CENCO : Arrangement particulier : Plénière du 23 janvier 2017 http://www.cenco.cd/index.php/voir-toutes-les-actualites/133-arrangement-particulier-pleniere-du-23-janvier-2017).
Autre succès pour la CENCO, le retour à la table de la négociations de trois proches du Premier ministre Samy Badibanga ne les personnes d’Azarias Ruberwa, Jean-Lucien Bussa et José Makila qui n’ont toujours pas signé l’Accord du 31 décembre 2016. Ils ont assuré s’être convenus de reprendre les travaux et les poursuivre jusqu’à la fin.
Malgré ces avancées timides, la CENCO qui s’impatiente refuse toute autre prolongation et a fixé son échéance des bons offices pour avant la fin de ce mois de janvier comme l’explique son vice-président Mgr Fridolin Ambongo : La CENCO n’est pas prête à conduire les bons offices indéfiniment sans résultats, on en appelle aux parties prenantes à se faire les concessions majeures pour un aboutissement heureux des négociations d’ici le 28 janvier 2017 par la signature de cet Arrangement particulier. Ce n’est pas un blocage. Je crois que c’est une paresse de la part de la classe politique. Il y a des contacts qu’ils auraient dû prendre, mais ils ne l’ont pas fait. Pour quelle raison ? Eux-mêmes savent le pourquoi, mais nous, nous ne pouvons pas continuer à jouer à ce jeu-là». Ce qui est clairement dit et la question qui se pose reste celle de savoir si les politiques congolais préoccupés à défendre leurs privilèges sauront entendre cette voix de la sagesse. On ose y croire !
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