L’affaire de deux vidéos sur les massacres présumés opérés par les Fardc sur des personnes à terre dans l’espace Grand Kasaï, notamment à Muanza Lomba et à Tshikapa en voie d’une élucidation. C’est ce qui ressort d’un point de presse de l’Auditeur général de l’armée congolaise, Joseph Ponde tenu à Kinshasa ce samedi 18 mars 2017.
Les premiers résultats des investigations font état de l’arrestation et la mise en détention de sept soldats des Fardc (Forces armées de la RDC). Ils leur sont reprochés notamment des graves charges de crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels inhumains et dégradants et enfin “refus de dénonciation d’une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires.
Cette enquête qui a respectivement conduit les Hauts magistrats de l’Auditorat militaire général à Kananga (Kasaï central), à Mbuji-Mayi et à Muanza-Lomba (Kasaï oriental) a par ailleurs permis la découverte de deux fosses communes. Mais aussi de mettre la main sur les téléphones portables qui auraient servi à l’enregistrement dédits vidéos dont l’expertise pour l’exploitation des données est déjà requise. Il est également prévu l’exhumation de deux fausses communes pour l’identification des victimes, ainsi que le mode opératoire de leurs bourreaux.
Parmi ces prévenus encore présumés innocents, un certain Mameno Katembo dit Tonton Baobab qui serait l’auteur de l’enregistrement vidéo polémique qui avait révélé au monde via des réseaux sociaux ces crimes perpétrés dans le Kasaï. D’abord présentés comme un vil montage des opposants à la solde des opposants pour discréditer le régime, le gouvernement avait fini par faire marche en arrière en reconnaissant un soupçon des faits graves qui seraient commis par ses militaires. Raison de son appel à témoin pour dénoncer auprès de l’Auditorat militaire tous faits susceptibles d’éclairer l’opinion sur ce sujet.
Les autres militaires impliqués dans cette affaire sordide font tous partie du bataillon PM (Police Militaire) et sont le Major Nyembo, Commandant en second du bataillon PM qui aurait joué le rôle de Commandant des opérations lors du tournage de ladite vidéo; le Major Bitshumba Martin dit Pithou, Commandant en second des opérations dont le nom est cité dans la vidéo par la personne qui filmait. Il y a aussi le Capitaine Séraphin Pailimbio, Commandant de la 2ème compagnie Bataillon PM. Chef de la 1ère section pendant les opérations; le Lieutenant Silavuvu Dodokolo, S4 Bataillon PM et fusilier pendant les opérations. Enfin l’A2C1 Amani, fusilier de la 1ère Section et l’AC Mohindo qui même s’il n’a pas fait partie de l’expédition, a été trouvé en possession d’une copie de la vidéo lui transmise par le SM Maneno Katembo, l’auteur de la vidéo.
Les troubles dans cette partie du pays jusqu’alors épargnée par les violences remontent à août 2016 après la mort du grand chef coutumier Kamuina Nsapu, tué par l’armée congolaise envoyée pour son arrestation. Depuis septembre 2016, des violences entre les forces de l’ordre et les miliciens présumés ont progressivement gagné les provinces voisines du Kasaï-Oriental, du Kasaï et de Lomami, faisant plus de 400 morts et des centaines des milliers d’autres déplacés.
La tension de cette atmosphère hostile est encore montée d’un cran depuis le 13 mars 2017 avec l’enlèvement de deux experts de l’ONU, tombés dans une embuscade sur la route Kananga-Tshimbulu et dont on est toujours sans nouvelle jusqu’à ce jour. Depuis la diffusion de ces vidéos mettant en cause les soldats des Fardc en février dernier, les Nations Unies et plusieurs pays ont réclamé une enquête internationale et indépendante que le gouvernement de Kinshasa a jusqu’à présent refusée.
Suspension de la coopération militaire entre la Belgique et la RDC
Alors que les relations entre l’ancienne métropole et les autorités de Kinshasa ne sont pas au beau fixe depuis un certain temps, c’est la coupole d’ONG flamandes 11.11.11 qui s’y mêle. Elle demande carrément au gouvernement belge la suspension de la coopération militaire avec la RDC dans l’attente d’éclaircissements sur le rôle de l’armée congolaise dans les violences qui se déroulent dans le centre du pays.
C’est ce qu’indiquait son communiqué rendu public le mercredi 15 mars 2017 à Bruxelles : «A tout le moins, toute forme de coopération (militaire avec la RDC) doit s’accompagner d’un processus exhaustif d’informations qui empêche que les auteurs de violations des droits de l’homme participent aux formations soutenues par la Belgique. Dans le contexte actuel, il est aussi essentiel que la lutte contre l’impunité soit centrale dans toute forme de coopération avec l’armée gouvernementale congolaise».
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