Entre la Belgique et la RDC, rien ne semble plus comme avant. La décision discrétionnaire de Kinshasa de suspendre sa coopération militaire avec la Belgique qui se faisait depuis quelques années dans les domaines de formation des hommes de troupes, notamment des brigades d’interventions rapides et d’accompagnement des militaires congolais sur le terrain n’est pas fortuite.
Elle (décision) est symptomatique de cet état des relations toujours pas au beau fixe entre les deux pays depuis que l’ancienne puissance coloniale aie pris le parti avec le reste de la communauté internationale pour critiquer certaines décisions du pouvoir en RDC. Les officiers belges encore sur le terrain pourraient commencer à quitter la RDC d’ici la fin du mois d’avril souligne une source belge du ministère de la Défense.
La Belgique elle-même s’interrogeait déjà aussi, de son côté, sur l’opportunité de maintenir ces accords de coopération avec le Congo. Le collectif d’ONG flamandes 11.11.11 avait réclamé la suspension de ladite coopération militaire le mois dernier. À l’époque, le ministère belge de la Défense estimant que la situation au Congo ne changerait pas ou ne s’améliorerait pas si les militaires belges sont absents.
Une immixtion intolérable dans les affaires congolaises
Pour le ministre congolais de la Défense, les critiques belges sont inacceptables : « Depuis un certain moment, le gouvernement belge s’est illustré à maintes reprises par une immixtion intolérable dans les affaires à l’intérieur de la RDC, à travers des déclarations insupportables. Nous ne pouvons pas comprendre que lorsqu’on nomme un ministre ou un Premier ministre de la RDC, que le gouvernement belge se mette à se prononcer là-dessus », défendait Crispin Atama Tabe au micro de RFI. Avant de poursuivre : « Nous allons prévenir la Belgique que ce n’est pas de cette manière que nous pouvons coopérer. Nous devons nous respecter mutuellement. Et dans le cas contraire on se sépare. C’est comme ça que nous allons prendre la mesure de suspendre la coopération dans le secteur de l’armée. Le reste va suivre si ça se poursuit ainsi.
Ces menaces non dissimulées présagent-elles catégoriquement une rupture de toutes relations avec la Belgique, y compris celles diplomatiques ? ça y laisse à croire car cela aurait été évoqué dans les hautes sphères du pouvoir et Kabila l’avait même envisagé. Mais c’est sans oublier le retour du boomerang qui risque de faire trop mal, car c’est le Congo qui y perdra gros. Jusqu’à ce jour, La Belgique demeure le relais autorisé dans les instances européennes comme internationales pour son ancienne colonie.
Certes aussi une coopération militaire avec la France, qualifiée de « très étroite » par le ministre congolais de la Défense demeure, portant notamment sur l’équipement d’instituts de formation et de forces navales. Au même moment les américains se désengagent dans la traque l’Armée de Résistance du seigneur (LRA), rébellion ougandaise de Joseph Koni qui se joue des frontières. La nouvelle administration Trump s’interrogeant sur l’opportunité de poursuivre cette traque et en même temps la collaboration avec l’armée congolaise.
Nul n’en doute que la coopération militaire belgo-congolaise a toujours été perçue à Bruxelles comme un baromètre fidèle des relations entre les deux pays. Sa remise en question aujourd’hui témoigne donc de cette nouvelle détérioration de ces relations, dont les militaires sont les premiers à faire les frais.
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