Goma, Nord-Kivu le 19 avril 2017. Une trentaine des personnes ont de nouveau été interpellées ce matin par les forces de la police nationale congolaise (PNC) devant le siège provincial de la Banque Centrale du Congo. Parmi elles, des militants du mouvement citoyen de La LUCHA et les victimes de la faillite des coopératives d’épargne solidaire COOPEC IMARA. Il revient que parmi ces personnes amenées vers le parquet figurent 17 militants de La LUCHA dont 3 femmes pour qui l’on exige la libération.
Ces arrestations font suite à un appel à manifester annoncé mercredi 12 avril par La LUCHA pour un second sit-in en ce jour. Le motif de la nouvelle action ayant été expliqué via son communiqué diffusé sur sa page Facebook ce 19 avril 2017 à savoir responsabiliser la Banque centrale dans son rôle de gendarme dans la régulation du système financier dans le pays. Et ce, pour prévenir les mésaventures des faillites organisées qui laissent les petits épargnants dans un désespoir total.
Texte de La LUCHA :
#URGENT Par cette action nous voulons exiger de la BCC qu’elle joue efficacement son rôle de contrôle et de régulation du secteur de la finance et de la micro finance au Congo et de tout faire pour permettre aux milliers des victimes de la faillite organisée de la BIAC et des COOPEC (notamment IMARA et MECRECO) de retrouver leurs épargnes. C’est une question de responsabilité ! (Voir notre lettre ouverte au directeur national de la BCC, publiée la semaine dernière sur cette page).
Cette manifestation pacifique fait suite à celle qui avait été réprimée mercredi dernier (12/04), avec l’arrestation brutale de 33 militants et 2 des victimes des COOPEC, ainsi que l’agression contre des journalistes qui couvraient la manifestation. Sous la pression citoyenne, et puisse les autorités s’étaient rendues compte de leur erreur d’arrêter les gens dans ces circonstances, tout le monde avait été libéré le même jour dans la soirée.
La répression ne doit pas et ne peut pas avoir raison d’un peuple qui se bat pour ses droits les plus élémentaires. En l’espèce, les gens ne demandent ni des faveurs, ni de la charité, mais de l’argent qui est le fruit de leur travail, leur sueur, leurs privations.
Ce nouveau Sit-in est consécutif à celui tenu le 12 avril et qui avait été brutalement réprimé par la police. Bilan : 35 personnes dont 32 militants de la LUCHA et 3 victimes de la COOPEC IMARA avant d’être relâchées après une journée passée au poste de police. (Lire aussi notre article, Goma au Nord-Kivu : arrestations musclées pour les militants de La LUCHA https://www.afriwave.com/?p=2706).