Exigence d’une réorganisation stratégique. Les mots comme les termes étaient dans l’air depuis la disparition imprévue de son Président du Conseil des Sages Etienne Tshisekedi en début d’année. En dehors de son gigantesque meeting réussi du retour de Tshisekedi au pays en juillet 2016, nombres des fausses notes sont venues entraver la traduction de son action politique sur terrain qu’une réorganisation stratégique s’imposait au Rassemblement de l’opposition (Rassop).
En considération des derniers développements sur terrain au pays notamment la nomination d’un premier ministre débauché et la signature d’un Arrangement Particulier sans le médiateur de la CENCO et sur convocation du Parlement et du Senat acquis au pouvoir, il y avait raison de réagir. Raison de la condamnation de ce tripatouillage qui dénature l’Accord de la Saint Sylvestre 2016 qui exacerbe à dessein les tensions au pays et plante le décor d’une implosion dont personne ne saura maitriser l’amplification. C’est qui a du reste fait l’objet d’une conférence de presse-débat des cadres du Rassop Christophe Lutundula et Delly Sesanga de passage à Bruxelles le 30 avril 2017.
Réunis autour de leur Président Félix Tshisekedi, les membres du Conseil des Sages du Rassemblement présents en Europe se sont retrouvés également le lundi 1er mai 2017 pour débattre du pays et ses préoccupations actuelles. On pouvait y compter Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, Christian Mwando etc. Tous et d’un commun accord, ils ont plaidé pour une vraie réorganisation de la stratégie politique de l’opposition du Rassemblement face à un régime de plus en plus radicalisé par la frange de ses faucons réunis autour de Joseph Kabila. Ainsi, la priorité absolue reste-t-elle fixée sur les élections de fin d’année 2017 si elles se tenaient comme accepté dans l’Accord Politique Global et Inclusif du 31 décembre 2016.
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Tout en insistant sur la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre l’Accord du 31 décembre 2016 ainsi que la résolution 2348 du Conseil de Sécurité, seuls moyens d’organiser des élections crédibles en 2017 dans un environnement apaisé et sécurisant pour tous les candidats, les membres du Comité des Sages réunis à Bruxelles en ont-ils de nouveau appelé au peuple pour l’accentuation de sa légitime pression sur le régime autour de l’article 64 de la Constitution : « Le Rassemblement renouvelle au peuple congolais son engagement irrévocable de mener jusqu’à son terme le combat pour le respect de la Constitution et de l’organisation des élections en 2017. Le rassemblement appelle le peuple congolais à la mobilisation générale et à la résistance à la dictature en vertu de l’article 64 de la Constitution qui dispose que : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution ».
Ainsi s’envisage-t-il l’idée urgente d’un nouveau conclave du Rassemblement à Kinshasa dans les jours à venir pour lever les nouvelles options et définir des stratégies appropriées visant à faire aboutir à brève échéance le noble combat du peuple congolais pour l’alternance démocratique et un Etat de Droit.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES SAGES DU RASSEMBLEMENT A BRUXELLES/ IMAGES DE CHEIK FITA