Le dispositif de sécurité avec escorte autour du Dr Denis Mukwege et de L’Hôpital de Panzi est de nouveau réactivé. C’est ce qu’à noter le correspondant de www.afriwave.com qui signale le renforcement sécuritaire par une unité de la police de la force onusienne de la Monusco qui est déployée tout autour du domicile du médecin depuis près de 48 heures déjà. Autre fait, une patrouille permanente de la Monusco est perceptible dans les environs de son hôpital, à quelques minutes du centre-ville de Bukavu.
Cette présence de la police onusienne autour de la personne du Docteur Mukwege reprend après une interruption de près d’un an alors qu’il était en permanence protégé par des éléments du bataillon pakistanais des casques bleus. Pour l’heure, aucune explication sur les raisons de cette décision de réactivation et du renforcement du dispositif sécuritaire autour du Dr Mukwege, encore moins celle sur l’allègement, le retrait et enfin l’interruption de la sécurité antérieure ne sont connues ajoute notre correspondant.
Pourtant, la Monusco via son compte Twitter indiquait « continuer sa protection au Dr Mukwege et il n’y a pas de menace sur sa personne », propos aussitôt démentis par la Fondation Panzi. En 2012 déjà, le Dr Mukwege échappait à une tentative d’assassinat, le poussant à s’exiler quelques mois à l’étranger entre Bujumbura et Bruxelles. C’est à son retour à Bukavu que les Nations Unies lui accordent en 2014, une garde rapprochée, pour lui assurer sa sécurité ainsi qu’à ses équipes et aux patientes de son Hôpital de Panzi.
Un homme engagé
Depuis les années 1990, le Dr Denis Mukwege est connu pour son activisme et son combat pour soigner les femmes victimes de viols dans le Sud-Kivu qu’il définit comme une arme de guerre utilisée pour annihiler toute humanité de ces personnes victimes. Ce qui lui aura valu ce surnom de « l’Homme qui répare les femmes », et ce faisant augmenter les craintes de sécurité pour lui et ses proches dont une partie de sa famille qui vit en dehors du pays.
L’assassinat en avril dernier de son ami et collègue de travail le Dr Gildo Byamungu, jeune médecin du même Hôpital de Panzi ; les craintes se sont accentuées concernant la sécurité du Dr Mukwege. De Douala, en passant par Abidjan et Dakar, sa cause a mobilisé les internautes qu’une pétition lancée par l’organisation féministe Le Salon des Dames a déjà recueilli près de 20.000 signatures exigeant le renforcement de la sécurité autour de sa personne.
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Crédit images TV5 Afrique