Faisant le point sur les violences que connaissent les provinces du Kasaï depuis près de 9 mois et l’assassinat de deux experts de l’ONU, l’américain Michael Sharp et la suédoise Zaida Catalán ; l’auditorat militaire annonce dans son point de presse de ce samedi 20 mai 2017, le début de procès pour bientôt.
Revenant également sur les faits de la vidéo tournée à Muanza-Lomba, la justice militaire dit vouloir aller jusqu’au bout de ce dossier où l’on voyait des éléments des FARDC tirant sur des présumés miliciens Kamuina Nsapu à terres pour les achever. On sait que depuis août 2016, aux attaques contre les symboles de l’Etat des présumés miliciens Kamuina Nsapu, répond toujours une réaction parfois disproportionnée des forces de sécurité (armée et police) avec autant des dommages possibles.
Les multiples massacres survenus et les fosses communes découvertes dans cette région figuraient dans l’agenda d’enquête de Michael Sharp et Zaida Catalán avant leur meurtre sauvage. C’était pour le compte du Conseil de Sécurité de l’ONU qu’ils étaient en voyage au centre du Congo.
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Des experts de l’ONU assassinés
C’est le 4 avril 2017 que la dépouille mortelle sans tête de Zaida Catalán, 36 ans a été restituée à sa famille : sa maman Maria et sa sœur cadette Elisabeth dans la petite ville de Kalmar ; au Sud-Est de la Suède. Comme son collègue américain, « Zaida a été abattue de deux balles dans le dos et d’une troisième à la poitrine, avant d’être décapitée ».
« Tout est déjà mis en œuvre pour retrouver la tête décapitée de l’un des experts et la justice sait celui qui la détient » a expliqué le Colonel Odon Makutu à la presse. Localisé, il ne sreste plus pour cet individu que d’être mis aux arrêts bientôt. Si Zaida a pu être identifiée, c’était grâce à un tatouage autour de son poignet gauche, portant l’inscription latine « ad astra per aspera = Vers les étoiles par des sentiers ardus » comme une prémonition. Une chose certaine au moins, les examens post-mortem pratiqués par les médecins légistes en Ouganda n’ont révélés aucun signe de viol avant le meurtre, démentant ainsi des informations parues, entre autres, dans certains médias.
Si la famille de l’américain Michael Sharp est restée discrète dans son chagrin, celle de Zaida Catalán en colère se dit frustrée de l’ONU qui n’aurait voulu répondre à ses interrogations. Notamment la recherche pour savoir qui fut le responsable du groupe d’experts dont faisait partie Zaida Catalán et Michael Sharp, quelles mesures de sécurité avaient été prises pour cette mission en zone de guerre et qui l’avait autorisée ? A tout ce questionnement, aucune réponse jusque maintenant. Aussi exige-t-elle la mise sur pied d’une enquête indépendante à laquelle sera associer les autorités suédoises et américaines pour déterminer les responsabilités dans ce double crime.
Disparus le dimanche 12 mars 2017 entre Kananga et Tshimbulu, les corps de Zaida, Michael et leur interprète congolais Betu Tshintela ont été retrouvés morts le 27 du même mois ; les trois conducteurs de motos-taxis n’ayant jamais été retrouvé jusqu’à ce jour.
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