mercredi, décembre 4, 2024
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Massacres et violences dans le Grand Kasaï : Claudel Lubaya pour une enquête internationale indépendante

Face à l’impuissance de la communauté internationale pour faire cesser les massacres et les violences dans l’espace Grand Kasaï, Claudel Lubaya et son parti UDA-Originelle n’y vont pas de la main morte pour fléchir Kinshasa dans son entêtement et son refus de création et d’envoi d’une commission d’enquête internationale indépendante. Ainsi continuent-ils d’exiger « une enquête internationale indépendante, un isolement diplomatique complet du pays, des sanctions encore durcies et un retrait de l’appui budgétaire ».

Ces nouvelles exigences de l’Union Démocratique Africaine Originelle interviennent au moment où s’est achevé sur un consta d’échec les travaux du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Aucun compromis n’ayant été trouvé pour la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale indépendante, comme l’opposition politique congolaise et certains pays européens le demandaient.

A la place, les 47 Etats membres ont conclu pour le principe d’envoi d’une équipe d’experts internationaux en appui technique ou logistique au gouvernement congolais dont la justice gardera la main sur son enquête comme il le souhaitait dans sa lettre du 9 juin adressée Haut-commissaire chargé des Droits de l’Homme. Une situation qui ne plait pas du tout au parti politique UDA-O pour qui « Même sans commission d’enquête internationale, il y a aura bel et bien enquête. Les crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité commis contre nos compatriotes du Kasayi ne resteront pas impunis. Devoir de mémoire oblige, ces crimes sont imprescriptibles. Le régime en répondra, tôt ou tard ».

Pour Claudel Lubaya donc, « Le régime s’étant sérieusement compromis dans des crimes de sang, crimes de guerre et crimes contre l’humanité du fait des violences à l’Est, au Katanga et au Kasaï, crimes qui lui attirent les foudres du monde entier (enquête internationale, sanctions, retrait de l’appui budgétaire, isolement diplomatique), il devient indécent d’en faire un partenaire avec lequel on peut collaborer. Le peuple, dans sa large majorité, l’a déjà désavoué et tient à l’alternance. Le 19 septembre 2016, ce peuple en avait payé le prix le plus cher. La bataille, pour le Rassemblement, comme pour tout notre peuple, devra désormais se focaliser uniquement sur les seules dispositions de l’Accord relatives au retour à l’ordre constitutionnel normal à savoir : la tenue des élections avant ou au plus tard le 31 décembre 2017 (élections sans Joseph Kabila comme candidat), la non organisation du référendum et l’engagement du pouvoir à ne pas réviser la constitution ».

Rappelons que depuis près de dix mois, plus des 42 fosses communes ont été mises à jour alors que 3500 personnes ont été tuées dont deux experts de l’ONU et près de 35000 réfugiés en Angola. Tout ceci en rapport avec la répression disproportionnée des forces de sécurité (armée et police) congolaise sur les présumés miliciens Kamuina Nsapu. Cette violence qui s’est propagée sur cinq provinces de l’Espace Grand Kasaï semble ne pas être prête à stopper.

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