5 juillet 2017 par Leslie Muya in
© Finbarr O’Reilly
Des meurtres, des mutilations, des embrigadements d’enfants et de nombreux viols … Les femmes congolaises ont trouvé dans la beauté et la mode une échappatoire pour s’évader de cet enfer.
C’est l’un des endroits les plus déchirés par la guerre. Les deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont subi 22 ans d’affrontement : le génocide des Tutsis au Rwanda (1994), la Première guerre du Congo (1996-1997) puis la deuxième ( 1998-2003), la guerre du Kivu ( 2004-2009) et la création du mouvement M23 ( 2009). Aujourd’hui la population vit les conséquences de ces conflits et des atrocités commises.
La beauté est devenue un moyen de rendre la vie des femmes – alourdie par la guerre – un peu plus légère. Vanessa Jodes une Congolaise de 29 ans est l’exemple parfait. Dans un article publié sur Lennyletter, la jeune femme entrepreneuse raconte qu’elle a ouvert une pâtisserie dans la ville de Goma en 2014. Fière de sa ville, elle souhaite maintenant ouvrir un spa et un centre de beauté dans ce lieu doté de beaux paysages, de lacs et de nature abondante :
« Je veux que les gens aient une bonne expérience de Goma. Les gens peuvent penser que c’est une idée bizarre d’ouvrir un spa et un centre de beauté mais je pense le contraire. On en a besoin plus que n’importe qui. Les gens, surtout les femmes ici, ont traversé beaucoup de choses ».
Des armes de guerres esthétiques
Alors elles se changent les idées en se mettant toujours sur leur 31, en mélangeant le style africain et le style occidental. Pour se rendre à l’église ou au marché, Nyenyezi (la gérante d’un atelier à Kinshasa) reconnaît que les Congolaises ne lésinent pas sur les moyens. La rue se transforme en défilé de mode :
« Ici en RDC, la mode et la beauté sont dans notre sang. C’est dans notre culture. Oui, nous avons vu la guerre, la pauvreté. Mais on reste des humains, vous savez » ?
Cette touche de glamour les aide à se sentir femme et à se souvenir qu’elles sont humaines malgré tout. La beauté, c’est quelque chose qu’elles peuvent maitriser : « Tu ne peux pas contrôler les guerres, mais tu peux contrôler ton apparence. Tu dois être correcte. Avoir une belle apparence ne coûte pas grand-chose. Tu ne dois pas te laisser aller ».
Se lever le matin, choisir une tenue n’est pas une simple action du quotidien pour Vanessa Jodes, Nyenyez et d’autres femmes congolaises. Elle représente plus que ça. Elle permet de tenir bon.
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