L’opposition radicale ne décolère pas. Après les propos considérés comme provocateurs du président de la CENI Corneille Nangaa sur une probable non-tenue des élections prévues en cette fin d’année 2017 dans le pays, la colère des opposants ne faiblit pas. En effet, de passage à Paris en France pour une réunion à l’OIF, il avait expliqué que pour des raisons de timing et d’ordre technique ; les élections pourraient ne pas être organisées avant la date butoir du 31 décembre 2017, comme le prévoyait l’Accord politique Global issu de la Négociation directe de la CENCO signé le 31 décembre 2016.
De l’opposition radicale à l’ancien médiateur lors du dernier accord la CENCO, personne ne comprend l’explication et la motivation de cette annonce sur un possible nouveau report des trois scrutins à savoir législative, provinciale et surtout la présidentielle prévus pour la fin d’année 2017; la présidentielle ayant été déjà reportée une première fois depuis novembre 2016. L’opposition radicale du Rassemblement (Rassop) et ses deux principales composantes l’UDPS et le G7 sont les plus remontées contre le président de la CENI qu’elles tiennent responsable comme les autres membres du régime pour ce qui pourra en advenir du pays.
Pour le Rassemblement (Rassop) que préside Félix Tshisekedi, « L’annonce faite par Corneille Nangaa est une véritable déclaration de guerre au peuple congolais, ordonnée par Joseph Kabila, pour énerver un peuple déjà meurtri par la situation socio-économique catastrophique, qui entend le voir libérer, le 31 décembre 2017 au plus tard, le fauteuil et le palais présidentiels qu’il occupe à la faveur d’un coup de force ».
La frange dure de l’opposition tient pour responsable de tout ce qui se passe dans le pays actuellement : « Joseph Kabila qui est prêt à tout continue à multiplier des subterfuges et n’hésite pas à utiliser des moyens qui heurtent violemment la conscience humaine, comme la multiplication des foyers d’insécurité, notamment dans le Kasaï et à l’Est du pays où sous ses ordres, des éléments des forces armées et de la police se livrent à des tueries de masses et autres crimes ignobles dont sont victimes plusieurs milliers de civils parmi lesquels les experts des Nations Unies ».
Et termine par une invitation faite au « peuple congolais à redoubler de vigilance et à se tenir prêt pour prendre activent part aux actions de résistance qu’il va proposer à la Nation le 22 juillet prochain, lors de la clôture des travaux de son deuxième Conclave ».
De son côté et dans son communiqué de presse daté du 10 juillet à l’issu d’un Bureau politique, le groupement des partis soutenant la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle écrit : « G7 condamne la déclaration outrageante de Corneille Nangaa qui ne serait là que pour exécuter servilement les instructions et les stratégies de Kabila…condamne aussi la partialité du président de la CENI et désapprouve le renvoie sine die des élections en violation de la Constitution, de l’Accord du 31 décembre 201 et de la résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies…la déclaration de Monsieur Nangaa est aveu d’échec de la direction actuelle de la CENI et son incapacité de conduire, en toute transparence, le peuple congolais à des élections libres et crédibles ».
De sa part, l’ONU qui dit avoir « pris note des déclarations du président de la CENI » ; espère toujours que la même CENI « publiera bientôt un calendrier électoral, clarifiant quand les élections présidentielle et législatives auront lieu ».
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