Alors que l’ONU annonce la découverte de 38 nouvelles fosses communes dans le Kasaï portant à plus d’une cinquantaine leur nombre, l’un des principaux protagonistes de l’Affaire Kamuina Nsapu se tait dans toutes les langues ; mieux il serait porté disparu. Lui, c’est le député national et président national du micro parti politique le Mouvement pour le Renouveau (MR). C’est au lendemain de l’interdiction de sa conférence de presse par les autorités de Kinshasa qu’il n’a plus été entendu ni revu, après lecture par lui d’un communiqué portant sur sa vérité dans cette affaire.
Cette semaine, une invitation et un mandat de comparution lui avaient été envoyé par le parquet général de la République en attendant un mandat d’amener. Un fait auquel n’a pas manqué de réagir vigoureusement le parti de Clément Kanku via son SG, Me Lucien Ingole. Dans une conférence de presse tenue à Kinshasa, le n°2 du parti a parlé d’un « acharnement contre le président de son parti par une justice instrumentalisée, celle à deux vitesses alors qu’elle ne manifeste pas le même intérêt sur d’autres dossiers comme celui du blanchiment de capitaux et d’évasion fiscale énoncés par les médias : Panama Papers, l’affaire des passeports ou encore les transactions douteuses faites par la banque BGFI ».
Lire aussi : Dossier Clément Kanku et exactions dans le Kasaï : le PGR se saisit d’une instruction judiciaire https://www.afriwave.com/?p=3153
Concernant l’Affaire Kamuina Nsapu, les violences corolaires et les massacres, Lucien Ingole accuse carrément le PGR Flory Kabange Numbi : « Le procureur général de la République pèche par son mutisme sans pareil, en fermant les yeux sur des rapports bien étoffés des organisations humanitaires, ayant abouti à des sanctions de personnalités congolaises présumées impliquées dans les massacres ». De l’enregistrement publié par le New-York Times et qui met en cause son président du parti, il botte en touche : « Cette affaire d’enregistrement avait déjà fait l’objet d’un débat en août 2016 lors d’un Conseil de sécurité présidé à Kananga par l’ancien vice-Premier ministre en charge de la sécurité Evariste Boshab. Le député Kanku avait été innocenté ».
Lire aussi : Assassinat des experts de l’ONU et violences dans le Kasaï : Clément Kanku charge Évariste Boshab https://www.afriwave.com/?p=3227
Mais où est passé Clément Kanku ?
D’abord annoncé reclus dans l’ambassade du Canada à Kinshasa, pays dont il détiendrait une carte de résident si pas la nationalité et où vit sa famille, l’homme aurait réussi à quitter Kinshasa pour l’étranger et se réfugier à Londres en Grande Bretagne pour sa sécurité dit-on. De là au moins et s’étant senti en danger d’être sacrifié, il pourra parler librement pour donner sa version des faits qu’on tente de lui faire endosser explique un proche.
Selon toujours ce proche, « Kanku se serait senti trahi par tous alors qu’il ne se reproche de rien. Même le parlement s’est empressé e donnant son feu vert pour qu’une enquête soit ouverte à son encontre. Signe d’une instrumentalisation politique de la justice de ce pays qui ne veut pas d’une enquête internationale indépendante dans cette affaire » conclut-il.
Lire aussi : ENQUÊTE/ Affaire député Clément Kanku et meurtre des experts de l’ONU : des interrogations persistent https://www.afriwave.com/?p=3164
Fille de journaliste et pionnier de l’indépendance Joseph Mbungu Nkandamana dit le « Mukandier » pour ses…
As every year, « Le Ministère Femmes Affranchies » is holding its « Mega Conference » in the City…
Comme chaque année, « Le Ministères Femmes Affranchies » organise sa « Méga Conférence » dans la Ville de…
Après l’acte odieux de vandalisme subit dans la nuit de dimanche à lundi, le mausolée…
Acte prémédité ou vandalisme sauvage, l’indignation est à son comble depuis la découverte le matin…
« Si Rome a souvent connu l’échec militaire sous la République, elle a toujours su se…