RDC : Sindika Dokolo et sa Force Tranquille, une lame de fond qui monte et qui fait peur !

Comme une lame de fond qui monte, la Force Tranquille prônée par Sindika Dokolo commence à prendre racine dans le pays comme dans les diasporas et le régime de Kinshasa prend peur. C’est ce que révèlent divers commentaires au travers des réseaux sociaux comme des discussions directes entre personnes dans le pays. En dehors d’associations de la Société civile et autres mouvements politiques structurés que l’on connait, la Force Tranquille semble de plus en plus fédérer autant des personnes autour d’une seule idée : le départ de Kabila des affaires du pays.

A la différence des politiques qui se fourvoient à Kinshasa, Sindika qui possède une certaine longueur d’avance et une assurance en arrière-garde ; raison peut-être de son pas modeste mais sûr. La personnalité publique encore candidat à rien comme il l’affirme lui-même mais qu’on avait pas vu venir écrit sur son compte Facebook officiel : « Que les inquiets se rassurent, je ne ménage ni efforts ni moyens pour libérer la RDC de Kabila. Les réseaux sociaux sont 10 % de mon action. La semaine dernière 450 000 personnes ont vu mes publications. À ce rythme-là, si chacun de vous convainc 3 personnes, 1 350 000 personnes de plus seront dans la Force Tranquille à la fin de la semaine. Frères et sœurs de RDC, il en va de notre devoir. Au travail ».

Cette assurance d’arrière-garde c’est sa deuxième dimension : ses moyens et son appartenance à la puissante famille Dos Santos dont il est le gendre. Personne ne l’ignore que le nerf de toute conquête, c’est l’argent ; mais aussi que l’Angola est actuellement la grande puissance militaire régionale. Par deux fois de suite en 1998 et en 2007, c’est son armée qui sauva dans Kinshasa et le Bas-Congo (Kongo Central aujourd’hui) les régimes Laurent-Désiré Kabila face à la rébellion du RCD-Goma et Joseph Kabila face aux troupes de Jean-Pierre Bemba. Si demain Sindika Dokolo se déclare candidat à une quelconque responsabilité, quel sera le rôle de sa deuxième patrie l’Angola, mais surtout de son armée au cas des troubles avérées se produisaient dans une RD Congo si fragilisée ?

Sindika Dokolo‏Compte certifié @sindika_dokolo  21 hil y a 21 heuresPlus

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A la manière des illustres prédécesseurs comme Ghandi ou Martin Luther King, Sindika Dokolo semble s’y prendre avec méthode et pragmatisme. De la non-violence prônée par ces personnalités, Dokolo fils s’en inspire en invitant ses compatriotes pour « la sensibilisation à tous », insistant « sur l’efficacité d’une coordination non-violente, les combats justes devant être inspirer de la foi et de la résolution que de la peur ou du doute. La non-violence active, étant celle qui demande un vrai travail ; Système ya fourmi » mentionne-t-il sur son compte Twitter.

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Des congolais dans tout ça

Lassés et épuisés par les 32 ans de mobutisme, déstabilisés et laminés par les 20 ans d’occupation rwandaise amenée par l’AFDL dont aujourd’hui a hérité la kabilie ; les Congolais auront-ils ce courage et cette volonté de se mettre debout en arguant l’autorisation constitutionnelle de l’article 64.1 ? Face à toute cette lassitude, c’est l’énergie du désespoir qu’il faudra savoir canaliser pour demain. Car comme toute énergie brute qui se libère, elle peut être parfois dévastatrice pour ceux qui l’ont provoqué tout comme ceux qui ne l’attendait pas.

De sa condamnation rendue publique par Kinshasa il ironise : « L’huissier qui m’aurait convoqué n’existe pas dans la liste du tribunal. Sans justice, pas de développement. Continuons la mobilisation » avant de lancer un appel « Il faut encourager ceux des congolais de la diaspora qui sont capables de venir reconstruire la RDC et non les envoyer en exil par peur ».

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