Illustration photo : Charles Armel Doubane (g), ministre centrafricain des Affaires étrangères, Andrea Riccardi (c) fondateur de la communauté Sant’Egidio et Mauro Garofalo (d), Mauro Garofalo (d), responsable des relations extérieures de Sant’Egidio, Rome, Italie,19 juin 2017. © santegidio.org
Par et avec RFI Publié le 14-07-2017 Modifié le 14-07-2017 http://www.rfi.fr/afrique/20170713-rca-sant-egidio-suivi-accord-rome-application
Après l’accord signé à Rome le 19 juin dernier sous l’égide de la communauté Sant’Egidio, l’heure est à l’application concrète de ce texte annoncé comme un pas en avant pour la paix. Un comité de suivi de l’accord se met en place. La communauté catholique a effectué une mission pour superviser la concrétisation de ce texte.
Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel
Pendant une semaine, Sant’Egidio a rencontré les différentes composantes de la société centrafricaine, les autorités civiles et religieuses, mais aussi les groupes armés qui avaient fait le voyage à Rome.
Si le cessez-le-feu prévu par le texte signé le 19 juin dernier a vite volé en éclats, cet accord est soutenu par tous les acteurs politiques sur place, y compris les groupes armés, assure Mauro Galofaro, responsable des relations internationales à Sant’Egidio. « Maintenant, il y a la totalité des groupes qui sont engagés dans l’accord. Ils nous ont même encouragés à mettre en place tout de suite le comité de suivi et à participer ».
Ce comité de suivi est donc le deuxième étage de la fusée pour Sant’Egidio. La tâche la plus dure est en effet de faire respecter l’esprit de l’accord de Rome, le faire connaître aussi en Centrafrique, dans les zones les plus reculées.
Le texte signé à Rome est actuellement traduit en langue Sango. Des représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale et les groupes armés seront membres du comité de suivi, ainsi que la Minusca. Pour Sant’Egidio, l’engagement de tous les acteurs est essentiel pour lutter contre la violence.
« Le plus vite nous allons mettre en place des mesures concrètes pour montrer la volonté de tout le monde à vouloir le dialogue, le plus vite ces choses vont cesser, estime Mauro Galofaro. Sur ça, il y a un grand besoin de l’appui international, notamment de la Minusca. Parce que c’est la seule barrière entre la Centrafrique et le chaos ».
Le comité de suivi de l’accord de Rome pourrait être sur pied dès la semaine prochaine.