La localité stratégique de Kipese située non loin de Butembo en province du Nord-Kivu de nouveau sous contrôle des forces armées congolaises (FARDC). Passée sous occupation d’une milice locale de Maï-Maï Mazembe depuis samedi 15 juillet 2017, des combats acharnés y faisaient rage entre miliciens et armée. Un bilan lourd de sept morts dont deux militaires décédés des suites de leurs blessures et cinq Maï-Maï tués y est recensé.
Pour le porte-parole de l’armée congolaise dans cette zone, Jules Tshikudi cité par l’Agence France Presse (AFP) ; la traque s’étend jusqu’aux alentours de Kipese et après leur délogement, l’armée procède au nettoyage. Située sur un axe stratégique de ravitaillement en tous genres vers le grand centre de Butembo via Lubero-centre, Kipese constituait un point capital de transit et également comme porte d’entrée vers le grand Beni.
Pour rappel, cette partie de l’Est du pays avec sa région de Beni-Butembo-Lubero est le théâtre sanglant des assassinats et autres meurtres attribués aux forces dites négatives. Constituées des milices dites d’autodéfense jadis armées par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais et rwandais lors de la deuxième guerre de 1998-2003, nombre de ces milices n’ont jamais désarmé.
D’autres groupes armés nationaux et étrangers comme les ADF-Nalu ougandais ou les Interhamue hutu rwandais sèment la terreur dans ces contrées depuis 20 ans. Leur objectif principal étant le contrôle et l’exploitation en contrebande des ressources minières que regorgent la région sans oublier l’affirmation de l’influence de certaines puissances régionales comme l’Ouganda et le Rwanda.