Ballon d’essai ou réelles intentions du régime s’interrogent les commentateurs de la scène politique congolaise sur cette demande abrupte de la jeunesse du PPRD, le parti présidentiel ; pour l’instauration « d’un état d’urgence » dans le pays.
En effet, selon les termes d’un communiqué rendu publique le 15 juillet et signé Patrick Nkanga, président de La Ligue des jeunes du PPRD ; explique que : « … la ligue des jeunes du PPRD encourage les institutions de la République, à prendre davantage des mesures de sécurité qui s’imposent, même s’il faille appliquer les dispositions de l’article 144 de la Constitution, relatives à l’état d’urgence, car la vie humaine est sacrée et n’a pas de prix ».
Cette sortie qualifiée d’hasardeuse et non opportune par un membre du Bureau politique de la mouvance présidentielle qui a requis l’anonymat intervient au lendemain de la violente attaque armée du 14 juillet contre le bureau de l’administratrice du Grand Marché de Kinshasa, Mme Chantal Mombi Mboyo ; assassinée ainsi que qu’un policier en cet endroit.
La jeunesse du parti se prête à un jeu dangereux
Le président des jeunes du parti présidentiel estime que les actes de violences dans le Kasaï comme à Kinshasa relèvent du « terrorisme avec des attaques sans fondement opérées par des hommes sans scrupule ». Sans pour autant en révéler ni les commanditaires, encore moins les exécutants, il explique « qu’à l’instar des pays occidentaux qui depuis un certain temps subissent le même sort, le pays a besoin de cohésion et du patriotisme pour faire face à ces ennemis du peuple et de la République » prequel désaccord avec d’autres cadres.
Un autre cadre tacle le jeune Nkanga : « La situation du pays est déjà si grave sur le plan sécuritaire, à cela il faut ajouter la profonde crise économique sans oublier celle politique devenue institutionnelle. Il ne faut donc pas jouer à rajouter l’huile sur le feu. Certes poussé par certaines officines, le jeune Nkanga se prend pour le maître à penser du parti comme il travaille à la présidence de la République en qualité de conseiller et j’espère bien qu’il en assumera les responsabilités un jour face à l’histoire ».
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Même réaction au sein de l’opposition radicale du Rassemblement (Rassop) qui trouve dangereux, malsain et scandaleux les propos des cadres du PPRD sur la situation du pays et son devenir. Ils (propos) sont de nature carrément à mettre le feu au pays que ni Nkanga ni Kokonyangi ne sauront éteindre enchaîne un opposant. Les ballons d’essai tout comme l’ensemble des manœuvres dilatoires actuelles sont destinés à la restriction davantage les libertés qui n’existent pas dans ce pays et avec pour objectif d’éloigner les élections souscrit un cadre du Rassop.
Pour les opposants, l’insécurité que la majorité présidentielle semble découvrir pour la condamner est quelque chose d’intelligemment entretenue par le pouvoir. C’est un aveu d’échec pour ceux qui estiment que la situation les arrange alors que le peuple exige les élections note un autre opposant. Et Christophe Lutundula de conclure que parce que : « maintenant qu’il est clair qu’il n’y aura pas d’élection avec le régime Kabila, à chaque Congolais d’assumer ses responsabilités… ».