Réagissant en fin de semaine dernière à sa condamnation pour faux et usage de faux avec son frère Luzolo par un tribunal de Kinshasa, Sindika Dokolo a déclaré ne pas être surpris de cette sentence. Cette affaire qui opposait les deux frères Dokolo à la succession Kusuamina depuis 2014 devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Assossa a connu une accélération brutale ces derniers jours. Surtout depuis que le gendre d’Edouardo Dos Santos s’est décidé à mettre ses pieds dans le plat de la scène politique de son pays.
L’arrêt du tribunal qu’il juge du reste ridicule ne l’a pas empêché d’accuser les autorités congolaises d’une instrumentalisation de la justice pour sa condamnation à un an de servitude pénale et 15.000 $ US de dommages et intérêts. De plus, il révèle les conditions de sa convocation avant condamnation : « Détail drôle, la convocation qui ne m’a jamais été remise me donnait 24h pour me présenter alors que je suis non résident. Quelle justice ». Toujours selon lui, cette sentence n’a d’autre visée que soit de l’empêcher le retour au pays pour s’enrôler, soit encore de lui priver un jour de postuler à un poste s’il se décidait de le faire.
Pour les observateurs du microcosme politique de Kinshasa, cette précipitation dans le chef du régime et sa justice est une preuve de plus de l’inconnu que représente pour eux Sindika Dokolo dont on ne cerne la personnalité et surtout le début d’encrage de son discours au sein de la population congolaise.
A ceux qui se prennent dans des commentaires contre Sindika Dokolo dans cette affaire, c’est une grande dame politique du Zaïre de Mobutu qui vient à la rescousse et qui leur répond ; Catherine Nzuzi Wa Mbombo. Ancienne gouverneur de la Ville de Kinshasa mais aussi de la province d’origine des Dokolo, le Bas-Zaïre (actuel Kongo Central) ; elle écrit ceci via son compte Twitter : « Lorsqu’on se retrouve devant les gens qui ne font que mentir, salir, nuire les autres par méchanceté, la meilleure réponse est le silence ».
Pour l’homme d’affaire et collectionneur d’arts, il est clair « Kabila se sert de la justice pour étouffer les voix discordantes » ; raison pour laquelle « Pas de découragement ni de faiblesse coupable ! Car 2017 sera l’année de la RDC, dekabilisée, en paix, vers ses élections et sa prospérité ». « Avec ce simulacre de condamnation, on veut soit m’empêcher de m’enrôler, soit de rentrer un jour au Congo et pourquoi pas postuler alors que je ne suis candidat à rien » conclut-il.
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Aux congolais, il explique « qu’Il faudra du courage et de la résilience pour se libérer. Ce combat forcera notre avenir en révélant le meilleur de nous-même ».
Interview Sindika Dokolo en raction à sa condamnation à Kinshasa : Crédits son DW par Éric Topona