C’est son président Félix-Antoine Tshisekedi entouré de celui de son Conseil des Sages Pierre Lumbi Okongo qui avait ouvert les travaux du deuxième Conclave du Rassemblement des Forces politiques et Sociales acquises au changement en RDC (RASSOP. Prévus pour deux jours, le début difficile des travaux au Centre Béthanie dans la Paroisse Sacré Cœur de Kinshasa d’hier vendredi 21 juillet 2017 n’a pas empêché la poursuite en ce samedi 22 juillet 2017 au siège de l’UDPS dans la commune de Limete.
La rencontre des opposants qui avait démarré dans des conditions inattendues sous le hangar du Centre Béthanie, les portes d’accès de la salle restée close faute d’autorisation administrative alors que toutes les démarches avaient été entreprises ; c’est dans la cour et par forceps que les travaux se sont tout de même ouverts. Au terme du premier jour après le discours de circonstance de Félix Tshisekedi comme le veut la tradition, les plateformes présentes ont insisté sur leur volonté inébranlable sur la tenue des élections en fin d’année 2017 comme le prévoit l’Accord politique global du Centre Interdiocésain signé le 31 décembre 2016.
Avec son thème « Ensemble pour sauver le pacte républicain de Sun-City et la Constitution qui en est la résultante », le Rassop compte tendre sa main à d’autres forces socio-politiques tout en appelant à l’unité en son sein. Félix Tshisekedi dans son discours n’a pas manqué de convier toutes les forces du changement dans le combat du Rassemblement : « L’heure n’est plus aux remords ni aux reproches ni même à l’auto-flagellation, moins encore à la distribution, selon le cas, des bons et mauvais points. Mais, l’heure est à une mobilisation tous azimuts…C’est ici que je lance un appel à toutes les forces politiques et citoyennes à nous rejoindre dans cette démarche. C’est de cette façon que nous répondrons aux aspirations de ceux qui croient aux réels changements démocratiques et nous bâtirons une véritable force et nous réunirons les conditions de gagner les prochaines batailles, notamment celles des élections crédibles dans ce pays, donc une alternance démocratique ».
N’ayant pas manqué de stigmatiser la main noire du régime derrière le désagrément rencontré pour saboter les assises de l’opposition, Félix Tshisekedi a brossé un tableau le plus sombre de la situation actuelle du pays sur tous les plans : politique, économique et sécuritaire. Evoquant une tentative de réinstauration d’une dictature à la Mobutu longtemps combattu par son parti l’UDPS, le président du Rassemblement a condamné le régime Kabila et ses services comme l’ANR impliqué dans ce sabotage de la rencontre de l’opposition. Ainsi s’est-il dit que le peuple est « dans l’obligation de chasser ce régime en qui il n’a plus confiance ». Commencée à 13h40’ s’était vite arrêté à 16h00’, les participants s’étant rendu à la paroisse Notre Dame du Congo dans la commune de Lingwala, où une messe de suffrage se tenait en mémoire des victimes des violences dans les Kasaï.
Une reprise en toute confiance
A la reprise des travaux ce 22 juillet 2017 à Limete, c’est la pleine confiance qui régnait parmi les conférenciers. En dehors des délégations habituelles, l’on a noté une présence remarquée des celles venues de l’intérieur du pays dont la jeunesse du RASSOP grand Katanga. Nul n’en doute qu’à l’issu des travaux, la pression sera encore plus grande sur le régime.
Il se dit que des actions d’envergures seront au rendez-vous pour le respect intégral de l’Accord de la Saint Sylvestre et de la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Parmi ces actions l’appel au peuple à se prendre en charge notamment au travers de la désobéissance civile et fiscale, des journées ville-mortes et autres marches pacifiques.
Aux rumeurs et autre ballon d’essai du régime et ses proches sur un quelconque 3ème dialogue et un partage de pouvoir avec la majorité actuelle sous format 1+3 de Germain Kambinga, les cadres du Rassop en cœur disent qu’il ne saura plus question d’une autre discussion. La seule chose qui compte étant « le départ la tenue des élections sans Kabila et son départ ».