C’est en catimini et avec toute discrétion que les 13 militaires belges coincés à Kindu dans l’Est de la RDC depuis plusieurs semaines sont rentrés en Belgique. Selon les sources de l’armée, les treize soldats sont arrivés à Bruxelles au cours des deux dernières semaines par vol civil. Ayant quitté le camp Kasuku à Kindu à bord d’un avion de transport militaire C-130 Hercules, ils ont transité par Kinshasa. Côté belge comme celui congolais, personne n’a voulu monter dans l’escalade et la surenchère des dernières semaines.
Ce retour à la maison met fin à l’embarrassante saga qui a opposé les autorités congolaises à l’ancienne métropole au sujet du rapatriement de ces militaires, douze hommes et une femme. Mais surtout du matériel dit « sensible » contenant des armes, des chars et des équipements de transmission que les congolais auraient voulu garder.
Un « niet catégorique » de la Belgique qui avait l’air de fâcher Kinshasa au point que les deux capitales se sont adressées des amabilités. L’appareil transportant le fameux matériel sensible que l’armée belge voulait à tout prix rapatrier et l’équipement personnel des treize militaires, a finalement atterri sur sa base militaire de Melsbroek, après plusieurs escales, a précisé un porte-parole militaire à l’agence Belga.
Des contraintes techniques ayant immobilisé la flotte belge de C-130 Hercule après utilisation d’une mauvaise huile moteur, d’autres diplomatique et politique avaient fini par exacerber la tension entre les deux pays. Le gouvernement belge s’agaçant du fait que la partie congolaise n’accordant des visas et les autorisations d’atterrissage qu’au compte-goutte pour le rapatriement de ses soldats, Kinshasa s’irritant de son côté d’être accusé et démentant vouloir bloquer des soldats belges à Kindu.
Pour rappel, la coopération militaire belgo-congolaise mise sur pied en 2003 a été brutalement et unilatéralement annulée le 14 avril 2017 par Kinshasa au motif des critiques et d’immixtion dans ses affaires après des critiques du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur le choix du nouveau Premier ministre congolais, Bruno Tshibala.
En effet, pour le chef de la diplomatie belge, la nomination de cet opposant débauché des rangs de l’opposition ne respectait pas l’Accord de la Saint Sylvestre signé entre la majorité de kabila et son opposition en vue de mettre fin à la crise politique qui secoue le pays. Ce non-respect de l’Accord ne favorisant pas non plus la tenue des élections attendues pour la fin d’année 2017 selon la partie belge.
Lire aussi : Affaire embarrassante : Kinshasa bloque le départ de soldats belges présents au Congo avec des armes et du matériel confidentiel https://www.afriwave.com/?p=3685
La déclaration des pionniers de l’indépendance sur la situation du pays a fait sursauter beaucoup…
Par : RFI L'équipe féminine du TP Mazembe est entrée ce samedi dans l'histoire de…
Ils sont trois. Trois infiltrés collaborateurs des terroristes du M23 tombés dans le filet de la…
La 13ème Edition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) et Village Numérique…
Alors que les Etats Généraux de la Justice Congolaise du 06 au 13 Novembre 2024…
Par : RFI Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas Le procureur de la Cour…