C’est depuis le lundi 31 juillet 2017 que le comité d’enquête mis en place par le SG de l’ONU a rendu son rapport circonstanciel ayant trait au meurtre de deux experts onusien Zaida Catalán, Michael Sharp ainsi que leur interprète congolais Betu Tshintela. Les trois accompagnateurs conducteurs des motos n’ayant jamais été retrouvés jusqu’à ce jours. En rapport avec les événements survenus dans le Kasaï depuis presque 10 mois, pour Antonio Guterres « c’est plutôt l’enquête qui devrait établir les faits et trouver les auteurs de l’assassinat des deux experts, mais aussi améliorer les procédures de l’ONU ».
Dirigé par Gregory Starr, ancien SG adjoint de l’ONU en charge des questions de sécurité, l’équipe des enquêteurs qui a passé moins d’un mois au Congo, ne s’est même pas rendu sur les lieux du crime ; le gouvernement congolais voulant garder toute la maîtrise dans ce dossier. Les envoyés de l’ONU s’étant contenté seulement d’interroger le personnel de l’ONU au Congo. Encore confidentiel, ce rapport dont on attend les principales conclusions arrive alors que vient de se terminer à Kananga comme à Mbuji-Mayi, deux procès organisés par les autorités congolaises en rapport avec cette affaire.
Néanmoins, le dossier de la police de l’ONU (UNpol) leur a servi de base de travail. Du contexte et des faits ayant conduit au meurtre de deux experts, aucuns nouveaux indices n’a été trouvés. Avec leur travail, c’est comme si le comité d’enquête s’est contenté de son mandat, à savoir les questions liées à l’amélioration des procédures des Nations unies pour éviter toute répétition de tels événements tragiques.
Ce qui en étonne plus d’un car près de cinq mois après la mort Michael Sharp et Zaida Catalán ; ni le SG, ni le Conseil de Sécurité pour lequel ls deux experts travaillaient n’ont demandé d’enquête indépendante malgré plusieurs zones d’ombres. Même si l’on sait que le pouvoir congolais a freiné de quatre fers et que certains membres de conseil proches du gouvernement congolais refuseraient cette option, pourtant recommandée par le groupe d’experts de l’ONU lui-même. Ce du reste ce qui avait été constaté lors du conseil annuel du Comité des Droits de l’Homme à Genève en juin dernier.
Depuis quelques semaines déjà, une équipe de l’ONU se trouve du reste au Congo pour faire le point avec le gouvernement sur l’avenir de la Monusco. Elle qui a déjà annoncé la fermeture de cinq bases à l’L’Est du pays ainsi qu’une réduction de ses troupes de près de 500 unités. Ce qui avait toujours été une demande des autorités congolaises depuis plusieurs années. Il s’agira de déterminer le format de la future mission et tout ceci en rapport avec la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016 entre la majorité et l’opposition et la tenue des élections en fin de cette année.