Alors que l’on déplore plusieurs victimes décédées par balles perdues dit-on, c’est un calme relatif ce soir qui semble être revenu tout autour et dans Kinshasa la capitale congolaise depuis les événements de ce matin. Des violents affrontements ont opposé forces de l’ordre et adeptes présumés Bundu Dia Kongo. Il en est de même dans la province du Kongo Central à Boma et Matadi où les mêmes incidents ont été constatés.
Un bilan plus que lourd selon la police qui a fait état d’une douzaine des morts parmi lesquels des civils et des policiers. De ces douze victimes (soi-disant fauchées par balles perdues) 4 sont tombées à N’Djili Sainte-Thérèse, 2 au Marché de la Liberté sur le Boulevard Lumumba, 1 à Matete et 5 autres aux environs de la prison centrale de Makala à Selembao. Au Kongo Central, précisément à Boma et Matadi où les mêmes incidents ont eu lieu, on déplore 2 morts du côté des manifestants et 3 policiers grièvement blessés.
Du côté des forces de l’ordre, on note le lynchage de deux policiers dont le Commissaire Supérieur adjoint Dibwa, Commandant Commissariat Selembao Nord qui serait dans un état grave. Mais du décès du Commissaire principal Ilunga, Commandant en second de l’escadron Mobile d’intervention de la Funa. On annonce également l’interpellation de quelques assaillants qui sont verbalisés.
En effet, Kinshasa a été secoué tôt ce matin par une déferlante de violences entre les forces de sécurité gouvernemental (armée et police) et des manifestants à travers les quatre coins de la capitale et ses périphéries. Des coups de feu entendus dans plusieurs coins de la capitale ont semé une panique indescriptible. Les quartiers UPN, Cité Verte, Bandal Moulaert, Bumbu, Selembao, Ngiri-Ngiri, Kasa-Vubu ? N’Djili Sainte-Thérèse et Kimbaseke étant les plus touchés par les troubles de cette violence inouïe.
Une impasse politique profonde
Cette recrudescence de la violence intervient au moment où l’impasse politique se fait de plus en plus profond dans le pays. La majorité comme l’opposition se radicalisant chacun dans son camp alors que les élections prévues en fin d’année semblent n’être même pas à l’ordre du jour. Le maintien de Joseph Kabila à la tête du pays dès la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 19 décembre 2016 est à la base d’une grave crise politique devenue institutionnelle. Le dialogue politique et la négociation directe entre la majorité et l’opposition tout comme les deux Accords des 19 octobre et 31 décembre 2016 ne sont jamais parvenu à désamorcer la crise.
Selon les observateurs, cette violence soudaine à la veille du lancement d’une série de mobilisations de l’opposition contre le régime n’est pas fortuite. Elle intervient alors que le Rassemblement de l’opposition en a appelé à deux journées ville morte mardi 8 et mercredi 9 août pour accentuer la pression sur le pouvoir mais aussi sur la CENI à ce qu’un calendrier électoral soit publié comme convenu dans l’Accord politique de la Saint Sylvestre. Ces deux journées précèdent le grand meeting prévu le 20 août et le début de la désobéissance civile à partir du 1er octobre 2017 si les élections ne sont pas convoquées au 30 septembre comme le prévoit la loi électorale.
Si du côté de la majorité présidentielle on pense que ces désordres continus devraient êtes stoppés par une action dure comme l’Etat d’urgence, l’opposition explique que ce même chaos est voulu par le pouvoir. Les opposants en appellent à refuser toute distraction jugée comme de la comédie pour détourner le peuple de ses vraies revendications à savoir le départ de Kabila pour l’alternance attendue.
Lire aussi : RDC : Kinshasa sous une nouvelle flambée de violences https://www.afriwave.com/?p=4399
Ils sont trois. Trois infiltrés collaborateurs des terroristes du M23 tombés dans le filet de la…
La 13ème Edition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) et Village Numérique…
Alors que les Etats Généraux de la Justice Congolaise du 06 au 13 Novembre 2024…
Par : RFI Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas Le procureur de la Cour…
Fille de journaliste et pionnier de l’indépendance Joseph Mbungu Nkandamana dit le « Mukandier » pour ses…
As every year, « Le Ministère Femmes Affranchies » is holding its « Mega Conference » in the City…