Elle devenait tellement grande la rumeur selon laquelle Félix Tshisekedi serait nommé Premier ministre d’ici avant la fin de l’année en cours que l’intéressé a fini par réagir. En face à ce qui ressemble à une dernière offensive désespérée de la MP, c’est via les réseaux sociaux sur son compte Twitter qu’il a déclaré ce 16 août 2017 n’être intéressé à rien.
C’est un autre twitte en anglais de Kudura Kasongo Muana Luaba, ancien porte-parole de Kabila mais depuis lors un proche de Vital Kamerhe que la rumeur a été relancée : « Kudura Kasongo ML @kudurakasongoml Later december, Bruno Tshibala will quit ! According to reliable source, Felix shoud take the seat. After that, what? Things fall apart ».
A Félix Tshisekedi d’y répondre : « Félix A. Tshisekedi @fatshi13 Je veux que ce soit clair : Je ne suis ni demandeur, ni preneur d’1 poste de 1er ministre. La Kabilie qui est à l’agonie doit se sauver seule ». Déjà en juin dernier et toujours sur les réseaux sociaux via Twitter, Sindika Dokolo mettait déjà en garde Félix Tshisekedi en ces termes : « Il faudra à Félix Tshisekedi de rester fort face à ce que sera la dernière offensive de charme du régime avant la fin d’année 2017 ».
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Cette réponse de Félix Tshisekedi, même si elle est sur base d’une rumeur semble mettre fin aux supputations répandues jusqu’alors. Et c’est le temps qui nous en dira.
Certains proches de l’UDPS contactés ce matin sont en colère contre tout ceci et pour eux, si Félix acceptait cette nième manœuvre du régime, ça serait sa mort politique définitive si ça ne sera pas carrément celle physique. Tous les sacrifices consentis par feu son papa Etienne Tshisekedi pour l’éclosion de la démocratie en RDC ne peuvent pas être réduits à néant conclut ces personnes. Un message tout de même clair et sans ambiguïté.
Au sein du Rassemblement de l’Opposition dont il est le président, d’autres voix s’élèvent pour condamner ce qui s’apparente à une nouvelle et dernière campagne de déstabilisation du régime face à l’opposition radicale qui exige le départ de Kabila le 31 décembre 2017. Et ce, faute de pouvoir organiser les élections tel que défini par l’Accord politique de la CENCO du 31 décembre 2016.