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RDC-ALTERNANCE : Les mouvements citoyens en passe de se fédérer dans une unité d’action avec Sindika Dokolo

Sur invitation de l’Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement en Afrique (IDGPA) ; plusieurs acteurs congolais des mouvements citoyens, des ONG des Droits Humains, des Médias, de la Diaspora se sont rencontrés discrètement en banlieue parisienne du 15 au 18 août 2017 pour lancer le Manifeste du Citoyen Congolais ESILI (c’est fini).

But de cette réunion citoyenne, unir leurs forces dans une réflexion autour des actions communes en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel avec le départ du président Joseph Kabila au plus tard en fin de cette année 2017. Un manifeste dit « du Citoyen Congolais Esili (c’est fini) » étant rendu public à l’issu d’une conférence de presse tenue à Paris, au siège de de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), 17 Passage de la main d’or – 75011 Paris.  Sous le thème de la Mobilisation citoyenne pour le retour à l’ordre constitutionnel en RD Congo, les associations ont affirmé leur engagement dans l’unité d’action tout en gardant son identité propre à chacun des mouvements signataires du manifeste.

Sur un site dédié à la cause dudit manifeste, www.manifesterdc.com, on peut lire cette invitation d’adhésion : « Nous appelons tous les congolais, confessions religieuses, étudiants, jeunes, femmes, mouvements citoyens, syndicalistes, médecins, enseignants, professeurs, fonctionnaires, artistes, partis politiques ainsi que les congolais de la diaspora à adhérer massivement au présent manifeste ».

Étaient réunis autour de la table dans le chic Hôtel Dolce situé au cœur de la forêt de Chantilly, à quelques encablures du château du même nom ; des membres de la société civile congolaise venus de Kinshasa comme de la diaspora. Parmi eux plusieurs responsables de mouvements citoyens en vue dans le pays : Floribert Anzuluni, le coordonnateur de Filimbi, Marcel-Héritier Kapitene et Gloria Senga, de la Lucha, Christelle Vuanga. En Guest-star Sindika Dokolo, le fondateur du dernier né de ces mouvements, au nom évocateur Les Congolais Debout.

Georges Kapiamba (Association congolaise pour l’accès à la justice), ou Jean-Claude Katende (Association africaine de défense des droits de l’Homme), les journalistes engagés comme Daniel Safu, Eliezer Ntambwe, Mike Mukebayi étaient aussi de la partie. La Plateforme CASC, les organisations de Défense des Droits de l’Homme, dont la Ligue des Electeurs, l’ASADHO, l’ACAJ, et l’AETA, ainsi que différentes personnalités indépendantes y été représentés. Sans oublier ceux de la Commission Justice et Paix de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). Le sénégalais Fadel Barro, figure emblématique du mouvement Y’en a Marre, venu prodiguer quelques avis et conseils.

Mettre sur pied une transition sans Kabila

Trois jours durant, les conférenciers se sont efforcés d’élaborer une stratégie commune en vue d’obtenir le départ de Kabila par une alternance pacifique avec la tenue de l’élection présidentielle comme prévue dans l’Accord politique de la Saint Sylvestre 2016. De plus, pour ces mouvements citoyens réunis ; sans illusions aucunes peut-être sur l’hypothétique scrutin, il ne s’agit plus d’attendre mais de passer à l’action en mettant en place une transition, sans Joseph Kabila, jusqu’au scrutin et en suivant le mot d’ordre des Evêques catholiques appelant les Congolais de se mobiliser en se mettant debout du 23 juin 2017.

Pour eux, une transition dite citoyenne devra être mis en place avec des animateurs désignés à la suite d’une concertation nationale ayant mission d’organiser des élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres et auxquelles ces animateurs ne devraient pas être candidats. Comme toutes les actions concrètes demandent des moyens matériels et financiers, les mouvements citoyens congolais espèrent en obtenir cette fois-ci pour assurer la logistique des actions à mener sur terrain.

Pour atteindre l’objectif et face à la répression intérieure du régime, ces mouvements n’avaient d’autre choix que de se réunir en dehors du pays. L’on se souviendra de l’arrestation et de l’emprisonnement des membres des mouvements citoyens congolais et l’expulsion de leurs homologues sénégalais de Y’en a Marre et burkinabè de Balai Citoyen à Kinshasa à l’issue d’une conférence publique dispersée par les forces de l’ordre. Certains des dirigeants comme Floribert Anzuluni et Yangu Kiakwama étant en exil jusqu’à ce jour.

Signature du Manifeste du citoyen congolais à Paris le 18 août 2017

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Rédaction

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