RDC : Malgré l’apocalypse annoncée, un calme apparent à Kinshasa et dans le Kongo-Central

Kinshasa aura passé une journée de plus calme relativement que le chao craint après l’annonce tonitruante du gourou de Bundu Dia Kongo (BDK) Zacharie Badiengila dit Ne Muanda Nsemi.  Annoncé via des réseaux sociaux, « le match retour de Bundu Dia Kongo pour chasser le régime Kabila » n’aura donc pas eu lieu car avorté selon les uns, étouffé dans l’œuf par la sécurité pour les autres.

Toute la journée, nulle part aucune trace de ces adeptes munis des gourdins, amulettes et noix de palme avec bandeaux rouges autours des têtes censés venir braver l’imposant dispositif sécuritaire du régime qui en aura dissuadé plus d’un. Même constat dans la province voisine du Kongo-Central, supposé principal fief de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo.

Malgré une timidité en matinée, les activités ont tournée comme d’habitude même si ce ne fut pas avec la même intensité dans Kinshasa la fournaise bouillonnante. La circulation est demeurée normale sans ses embouteillages quotidiens et ses marchés moins bondés que d’habitude.

L’homme considéré par ses adeptes comme « un esprit créateur et grand maître de la sagesse Kongo » se cache depuis son évasion spectaculaire de la prison centrale de Makala au matin du 17 mai 2017. Intelligeant et possédant sûrement une certaine dose de nuisance que le régime ne sous-estime pas, Ne Muanda Nsemi qui n’est pas seulement qu’un illuminé a été un certain moment de son existence un allié du même pouvoir au travers d’un discours xénophobe et de repli sur soi contre les non-originaires vivant dans sa province natale qu’il voudrait tous voir quitter.

Le manque de réaction du régime sur ce point faisant naître au sein de l’opposition radicale un doute car soupçonnant une instrumentalisation de BDK par le pouvoir pour parvenir à son agenda caché d’instaurer « l’Etat d’urgence ».

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La « frappe mystique » promise du 21 août 2017 n’aura donc pas eu lieu. Ce qui n’empêche de s’interroger sur les réelles intentions du gourou mystique en fuite, mais aussi du rôle du régime dans cette flambée explique un membre de l’opposition.