PAR El Dorado Mude ET AVEC LA DW : http://www.dw.com/fr/mobilisation-contre-le-chol%C3%A9ra-en-rdc/a-40171674
Après le Nord-Kivu, l’épidémie de choléra a été déclarée dans la province du Sud-Kivu le 18 août. Le personnel médical et la division provinciale de la santé se mobilisent pour endiguer la progression de la maladie.
« Nous avons mobilisé des équipes de la Croix-Rouge pour pouvoir chlorer l’eau dans les points de puisage » (Dr Mwanza Nangunia) ».
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Le gouverneur intérimaire de cette province, Gabriel Kalonda, a affirmé que 2.716 cas de choléra ont été recensés depuis le début de l’année. 22 personnes sont décédées. La maladie sévit surtout dans les territoires de Kalehe, Fizi et à Bukavu.
Dans cette ville, la propagation du choléra est ressentie comme une gifle, car depuis plus de deux mois, l’eau courante est rare et il se passe parfois cinq jours sans qu’une goutte d’eau ne coule des robinets dans certains quartiers.
Selon le ministre provincial de la santé du Sud-Kivu, le Dr Mwanza Nangunia, plus de 167 cas de choléra ont été identifiés en moins de dix jours et quatre morts sont à déplorer – dont un à Minova dans le territoire de Kalehe et trois à Bukavu.
Les autorités médicales se sont réunies en comité de crise et ont mis en place trois centres de traitement gratuits du choléra à Bukavu, Minova et Fizi, appuyés par Médecins sans frontière Espagne et Hollande.
Le ministre Mwanza Nangunia évoque aussi d’autres dispositions prises : Les mesures d’hygiène sont de rigueur pour éviter toute contamination : « Nous avons déjà mobilisé des équipes, d’abord de la Croix-Rouge, pour pouvoir chlorer l’eau dans les points de puisage. Nous avons également décidé de mobiliser les équipes des hygiénistes et chaque fois qu’il y a un malade qui provient d’un quartier ou d’un domicile, nous envoyons cette équipe sur les lieux pour aller désinfecter la maison et les maisons voisines ».
Médecins Sans Frontières présent
Au centre de traitement du choléra de l’hôpital général provincial de Bukavu, le spectacle d’une trentaine de malades placés en isolement pour être réhydratés coupe le souffle.
Il flotte une forte odeur de chlore dans un va-et-vient permanent du personnel soignant qui surveille les signes vitaux des patients et nettoie les lits et le sol souillés par les liquides corporels.
Une victime a succombé vendredi matin, à son arrivée à l’hôpital dans un état physique déjà trop désespéré.
Un peu en retrait, un étudiant en licence à l’Université Simon Kimbangu qui recouvre petit à petit la santé, témoigne de son calvaire : « Je me préparais pour aller à la deuxième session, mais j’ai senti le ventre qui était en train de me faire mal. J’ai commencé à vomir et à avoir des diarrhées. C’est pour cela que mes parents m’ont transféré là au centre de santé. Je remercie les Médecins Sans Frontières parce qu’ils ont servi à beaucoup de choses ».
Au Nord-Kivu, depuis juillet 2017, plus de 3.100 cas de choléra ont été recensés et 17 personnes en sont mortes à Goma et dans le territoire de Nyiragongo.
El Dorado Mude