RDC-ITURI : Catastrophe naturelle de Tara, une commisération tardive des autorités du pays

C’est via deux communiqués simultanés et datés du même jour du 22 août 2017 que les services de la présidence de la République comme ceux du gouvernement ont réagi à la catastrophe naturelle survenue à Tara, non loin de Kasenyi dans la province d’Ituri.

De la part du premier ministre Bruno Tshibala, on peut y lire : « Toute la compassion aux compatriotes de la province d’Ituri » et « les assurances à toute la population touchée par cette calamité naturelle des instructions données au ministre de la Solidarité et des Actions Humanitaires afin de venir en aide et de consoler nos compatriotes ainsi sinistrés ».

Pour la présidence de la République on note que « Son Excellence Monsieur le président a appris avec consternation le glissement de terrain survenu le mercredi 16 août 2017 à Tara, dans la province de l’Ituri, ayant causé d’importantes pertes en vies humaines. Il présente ses condoléances les plus attristées à tous les compatriotes aussi qu’aux riverains éprouvés ».

Une attention tardive

Cette commisération tardive a suscité colère et interrogation dans la population à la vue des images bouleversantes de cette catastrophe. A mains nues, des hommes rescapés tentaient de dégager des masses des rochers à la recherche des corps comme des survivants.

Au lourd bilan plus de près de 200 morts s’ajoute la désolation de tout un village :  su le près des 70 maisons de pêcheurs recensées par le chef du village au bord de ce Lac Albert, seuls moins de 5 sont restées debout ; toutes les autres littéralement englouties par l’éboulement des roches détachés d’une pente de montagne et écrasant tout sur son passage, ne laissant aucune chance à leurs occupants.

L’indécence poussée à outrance, le président de l’UNC , Vital Kamerhe qui voulait se rendre sur le lieu de la catastrophe ce 23 août 2017 s’en est vu empêché par les forces de la police pour des motifs non expliqués.

Causé par des fortes pluies, cet effondrement n’est pas une première dans cette région. C’est la troisième année consécutive que cette partie des rives du Lac Albert connait des glissements de terrain. Une cinquantaine de personnes avaient déjà perdu la vie dans les mêmes conditions en 2016 et plus d’une dizaine en 2015.

CRÉDIT IMAGES JT TV5 AFRIQUE